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Grève : quand le "cheminot bashing" s’immisce jusque dans la vie privée des agents SNCF

Ronan Coquelin, édité par Ugo Pascolo . 1 min
L'entourage des cheminots peut profiter d'avoir un agent SNCF sous la main pour "soulager" la frustration accumulée par des journées de galère, en leur disant le fond de leur pensée.
L'entourage des cheminots peut profiter d'avoir un agent SNCF sous la main pour "soulager" la frustration accumulée par des journées de galère, en leur disant le fond de leur pensée. © AFP

Amis, famille, ou même voisins, beaucoup de personnes râlent contre la galère dans les transports causée par la grève contre la réforme des retraites. Et quand elles ont un cheminot gréviste dans leur entourage, elles ne se gênent pas pour leur dire le fond de leurs pensées. 

Fers de lance de la mobilisation contre la réforme des retraites , les salariés de la SNCF subissent également de plein fouet le "cheminot bashing" dans leur vie privée. Amis, famille, ou même voisins, certains ne se privent pour passer leurs nerfs quand ils les croisent. Exemple dans un quartier du 15ème arrondissement de Paris. 

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"C'est une grève d'égoïstes, ils prennent beaucoup de gens qui travaillent en otage"

C'est un immeuble en briques rouges tout ce qu'il y a de plus banal. Sauf que dans ce bâtiment, 19 appartements sont occupés par des cheminots, et la relation entre voisins s'est tendue depuis le 5 décembre dernier. "C'est une grève d'égoïstes, ils prennent beaucoup de gens qui travaillent en otage", lâche au micro d'Europe 1 Benoit, un habitant de l'immeuble. "Il faut vivre avec son temps, ils ne mettent plus de charbon dans le train. Je pense que leurs conditions de travail sont confortables, tout comme leurs revenus", avance le voisin qui subit de plein fouet la paralysie des transports en commun. 

"La grève, c'est chiant pour tout le monde"

Des reproches auxquels doivent être habitués les cheminots, puisque Benoit n'est pas le seul à être ouvertement contre cette grève. Dans le bar du coin de la rue, Élodie voit souvent ses voisins cheminots, et elle ne s'est pas gênée pour leur donner son avis. "Ils sont venus et ils étaient très sympathiques. Mais c'est sûr, que la grève c'est chiant pour tout le monde...", explique-t-elle au micro d'Europe 1. Une situation qu'elle apprécie d'autant moins qu'elle "impacte un peu le commerce, notamment la restauration : avec le mauvais temps, si les gens doivent rentrer à pied, ils essayent de faire vite et ne restent pas manger", déplore-t-elle. 

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Avec cette nouvelle journée de galère dans les transports en commun, la relation entre les cheminots et leurs voisins risque fort bien de ne pas s'améliorer. A fortiori si une trêve du mouvement social ne se noue pas pour les fêtes de fin d'années