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Benjamin Peter, édité par Ugo Pascolo , modifié à
À la veille de la troisième journée de mobilisation intersyndicale, un groupe de manifestants anti-réforme des retraites est allé protester devant la permanence de Corinne Vignon, députée de Haute-Garonne. Et même si l'élue a essayé de nouer le dialogue pendant environ une heure, les deux partis sont restés campés sur leurs positions.
REPORTAGE

C'est une journée décisive contre la réforme des retraites, et peut-être la mobilisation de l'année pour les syndicats. Tous ont appelé à battre le pavé mardi, y compris les réformistes comme la CFDT, l'Unsa ou la CFTC. Alors, à quelques heures des manifestations qui s'annoncent très importantes, l'ambiance est à la veillée d'armes. Mais à Toulouse, un petit groupe de manifestants n'a pas attendu le grand raout du 17 décembre et s'est rendu dès lundi devant la permanence de la députée de Haute-Garonne Corinne Vignon, l'une des ambassadrices de la réforme désignée par le gouvernement, pour crier leur colère.

"Cette réforme, elle va se faire"

Face à cette agitation devant sa permanence, Corinne Vignon est venue à la rencontre du groupe de manifestants pour tenter de les rassurer et de discuter. "Vous voulez une trêve pour les fêtes ? Vous retirez le projet, et demain tout le monde est au boulot", lui lance un manifestant.

"Ce n'est pas dans les mains des députés", rétorque calmement la députée, avant d'expliquer : "Cette réforme, elle va se faire. Maintenant, je sais que ce n'est pas fini : quand on va recevoir le projet de loi, c'est à nous [les députés, ndlr] de l'amender. Vous devriez avoir confiance en votre Parlement". 

"C'est un chèque en blanc que nous demande de signer le gouvernement !"

Mais après environ une heure à échanger sur le trottoir, les arguments de Corinne Vignon sont loin d'avoir convaincus. "Les réponses qu'elle amène tendent plus les gens qu'autre chose", affirme Laurent au micro d'Europe 1, de la CGT cheminots. "C'est un chèque en blanc que nous demande de signer le gouvernement !". Pour lui comme pour beaucoup d'autres antis-réforme, il n'est pas question d'abandonner le mouvement, et encore moins pendant les fêtes de fin d'année.