10.000 personnes ont été évacuées ce mercredi, notamment dans le bourg de Belin-Béliet. 1:33
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Guillaume Dominguez (envoyé spécial à Barp), édité par Ophélie Artaud , modifié à
6.200 hectares ont été détruits depuis mardi après-midi dans le secteur de Landiras, un mois après les violents incendies du mois de juillet. Ce mercredi, les flammes se sont dangereusement approchées des habitations et 10.000 personnes ont été évacuées, notamment dans la petite commune de Belin-Béliet. Europe 1 est allée à leur rencontre.

C'est un été cauchemardesque pour le département de la Gironde, à nouveau en proie aux flammes. 6.200 hectares sont partis en fumée en 24 heures dans le secteur de Landiras, là même ou 14.000 hectares de végétation avaient déjà été détruits en juillet. Et ce jeudi matin, le feu est toujours en progression, selon les pompiers. 10.000 personnes ont été évacuées hier, notamment les habitants de la petite commune de Belin-Béliet. Certains ont dû dormir dans des gymnases voisins.

"On n'arrivait plus à respirer"

Sur le parquet en bois verni du gymnase, sont alignés les lits de camp verts et les tables en bois d'extérieur. Ici, une partie des habitants du petit village de Belin-Béliet ont trouvé refuge pour la nuit. Plus tôt dans l'après midi, Clément et Françoise, un couple de septuagénaires, ont dû quitter leur maison dans la précipitation. "Ils sont venus prévenir tout le monde qu'il fallait évacuer parce que le feu était chez nous, il était derrière, on était à un kilomètre du feu à peu près. Comme les odeurs sont très denses, on n'arrivait plus à respirer, donc on nous a évacués", expliquent-ils.

 

Après un court repas froid apporté par les habitants du village, le couple sera pris en charge par une famille qui a accepté de les héberger pour la nuit. D'autres ont eu moins de chance. À 82 ans, Claudie a besoin de soins. C'est au gymnase qu'elle passera la nuit avec les sapeurs-pompiers. "Je ne peux pas même me mettre sur un lit bas parce que je ne peux pas me relever. J'ai bien été accueilli et là, j'ai un lit médical", souligne l'octogénaire. Cette nuit, 20 personnes ont dormi dans le gymnase. Et pour faire face à d'éventuelles nouvelles évacuations, une quarantaine de nouveaux couchages vont être installés dans la journée.