"Gilets jaunes" : deux ans de prison pour avoir blessé un policier en civil à Bastia

Tribunal de Bastia crédit : Capture d'écran Google Street View - 1280
Le tribunal de Bastia a condamné un homme de 21 ans à deux ans de prison ferme. © Capture d'écran Google Street View
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avec AFP
Un homme de 21 ans a été condamné mardi à deux ans de prison ferme pour avoir agressé à la barre de fer un policier en civil qui souffre d'une double fracture à la jambe, en marge d'une manifestation des "gilets jaunes" à Bastia.

Un homme de 21 ans a été condamné lundi à deux ans de prison ferme et écroué pour avoir agressé à la barre de fer, en marge d'une manifestation des "gilets jaunes" samedi à Bastia, un policier en civil qui souffre d'une double fracture à la jambe.

Pas de circonstance aggravante retenue. Trois ans de prison ferme avec mandat de dépôt avaient été requis mais les faits ont été requalifiés en violences ayant entraîné une ITT de plus de 8 jours. Le tribunal correctionnel de Bastia n'a pas retenu la circonstance aggravante de faits commis sur une personne dépositaire de l'autorité publique, le policier étant en civil.

Le prévenu était déjà sous le coup d'un sursis. Le prévenu était "sous le coup d'un sursis avec mise à l'épreuve au moment de sa condamnation", a précisé mardi Caroline Tharot, procureure de la République de Bastia. Il avait été condamné pour des vols aggravés à 18 mois d'emprisonnement avec sursis et mise à l'épreuve pendant deux ans par le tribunal correctionnel d'Auch, dans le Gers, en janvier 2018. À l'audience lundi soir, il a nié l'agression du policier mais a reconnu des dégradations.

 

Deux autres peines de prison prononcées. Huit personnes dont un mineur de 14 ans ont été arrêtées samedi à l'issue d'incidents violents impliquant une vingtaine de jeunes encagoulés à Bastia, en marge d'une manifestation des "gilets jaunes". Cinq ont été jugées lundi soir en comparution immédiate. Outre la condamnation à deux ans ferme, deux autres jeunes hommes ont été condamnés l'un à six mois de prison ferme sans mandat de dépôt et l'autre à six mois avec sursis. Un autre a été relaxé.

Une tentative de suicide. Le cinquième a fait une tentative de suicide avant l'audience lors de sa détention au palais de justice. Il n'a pas nécessité de soins mais un examen psychiatrique a conduit à "son hospitalisation d'office". "Quand il sortira, il fera l'objet d'une convocation", a précisé Caroline Tharot. Le mineur a été mis en examen pour jet de projectiles et incendie de poubelles et placé sous contrôle judiciaire. Une autre personne a été libérée sans charge. Une autre sera jugée le 14 janvier.