"Gilets jaunes" : plusieurs journalistes pris à partie

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(Photo d'illustration.) © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP , modifié à
Des journalistes de LCI et de France 3 Normandie ont été pris à partie lors de la manifestation des "gilets jaunes", samedi à Rouen. D'autres incidents ont eu lieu à Paris et Toulon. 

Plusieurs journalistes ont été pris à partie samedi lors de l'acte 9 des manifestations de "gilets jaunes". Un agent de sécurité qui accompagnait une équipe de LCI a été frappé à Rouen. Il souffre d'une fracture du nez, a indiqué Thierry Thuillier, patron de l'information du groupe TF1. "Nous condamnons avec la plus grande fermeté cet acte", a-t-il dit. Une plainte a été déposée.

Une vidéo diffusée par le quotidien régional Paris Normandie montre cet agent, qui accompagnait avec un collègue deux journalistes de la chaîne d'information, être entouré et roué de coups par plusieurs personnes, dont certaines portant un gilet jaune, alors qu'il était à terre. Des journalistes de France 3 Normandie ont été également pris à partie. 

Incidents à Paris et Toulon. A Paris, une équipe de journalistes de LCI a aussi été prise à partie par quelques manifestants et une journaliste jetée à terre avant d'être protégée par d'autres manifestants, a constaté un journaliste de l'AFP. A Toulon, dans le Var, deux journalistes vidéo de l'AFP ont été menacés alors qu'ils filmaient des échauffourées, avant de trouver refuge dans un restaurant. D'abord pris à partie par un jeune homme sans gilet jaune, ils ont été poursuivis par une dizaine de personnes et ont reçu "des claques dans le dos, dans la caméra" et un "coup de pied (...) dans la hanche", a raconté l'un d'eux.

A Marseille, la tension est brièvement montée, au début de la manifestation, quand une dizaine de gilets jaunes ont empêché de travailler une journaliste vidéo de France 3 et deux photographes locaux, les contraignant à s'éloigner, en insultant "les journalistes, qui ne font que mentir". 

L'exaspération de nombreux journalistes. Plusieurs journalistes ont été agressés depuis le début de la mobilisation des "gilets jaunes". Les journalistes du service reportage de BFMTV avaient décidé de ne pas couvrir les actions des "gilets jaunes", lundi dernier, pour protester contre les agressions subies le week-end précédent par plusieurs de leurs collègues.