Le centre de Biarritz sera investi par de très nombreuses forces de l'ordre durant le G7. 6:01
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Salomé Legrand, édité par Thibaud Le Meneec , modifié à
Le barreau de Bayonne sera quasiment en "état de siège" pour le G7 voisin à Biarritz, prévu du 24 au 26 août. Jusqu'à 400 gardes à vue par jour sont attendues et un dortoir sera même disponible pour les avocats.
ON DÉCRYPTE

À événement exceptionnel, dispositif exceptionnel. Pour le G7 organisé à Biarritz, du 24 au 26 août, c'est toute la région basque qui se prépare depuis de longs mois. Cette organisation hors normes vaut aussi pour la justice : le barreau de Bayonne, qui fonctionne habituellement avec huit avocats de permanence, même pendant les fêtes annuelles, va passer à… 70 le temps du week-end.

Douches, toilettes, repas livrés…

Le barreau s'est organisé de manière à pouvoir faire face à 400 gardes à vue par jour. Ils ont quasiment décuplé leurs effectifs de permanence avec toute une logistique pensée depuis des mois. "On a aménagé la maison de l'avocat, en face du palais du justice, de façon à mettre en place un dortoir, avec des lits mobiles", explique à Europe 1 le bâtonnier, Teddy Vermotte.

" L'essentiel, c'est que l'intégralité des libertés individuelles puissent s'exercer correctement à Bayonne "

"On a aussi prévu des douches, des toilettes et des repas livrés tous les jours pour que les 70 avocats puissent travailler dans des conditions qui leur permettent d'être totalement efficaces", poursuit-il. Ils ont même reçu une formation spéciale sur les nouvelles règles d'interdiction administrative de manifester.

CaptureBayonne

Les centre-villes de Biarritz et de Bayonne sont distants d'environ 7 km. Crédits Google Maps

Les avocats risquent d'avoir beaucoup de travail : des groupes contestataires sont attendus en nombre sur place. "On a anticipé la possibilité d'avoir trois phénomènes qui pourraient se conjuguer : il y a déjà sur le pays basque un phénomène très important de mobilisation à l'encontre du G7 par un certain nombre de mouvements nationalistes basques. Il y a un deuxième phénomène lié aux gilets jaunes et il y a aussi l'effet black blocs", résume Teddy Vermotte.

Des baraquements temporaires pour héberger les personnes jugées

Du côté du tribunal aussi, il y aura du renfort, avec une dizaine de procureurs en plus, mais également des greffiers et des juges empruntés aux tribunaux voisins de Pau ou Tarbes, par exemple. Le centre de rétention administrative d'Hendaye servira à accueillir certains gardés à vue pour leur auditions et des baraquements temporaires ont même été montés sur le parking du tribunal pour héberger certains avant leurs éventuelles comparutions. "L'essentiel, c'est que l'intégralité des libertés individuelles puissent s'exercer correctement à Bayonne et on espère avec le moins de casse possible", conclut le bâtonnier.