Trois personnes ont été interpellés par la police judiciaire de Lyon. 1:28
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Gwladys Laffitte
Un important réseau d’escroquerie dans le sud-est de la France a détourné 2,4 millions d'euros, obtenus au titre du chômage partiel par des sociétés fictives. Trois personnes ont été interpellées, grâce au travail de Tracfin, la cellule du renseignement financier de Bercy, et de la police judiciaire de Lyon.

La crise sanitaire déclenchée par le Covid-19 a profité aux escrocs en tout genre, et notamment à ceux qui ont fraudé les aides de l’État aux entreprises en difficulté. Un vaste réseau d’escroquerie au chômage partiel a été démantelé dans le sud-est par la police judiciaire de Lyon. Préjudice pour l'État : 2,4 millions d'euros. Fort heureusement, les enquêteurs ont réussi à récupérer plus de la moitié de cette somme. Le million d'euros restant demeure pour le moment introuvable.

Ce réseau a été découvert à partir d’une première société, repérée en août dernier par Tracfin, la cellule du renseignement financier de Bercy. Cette société qui disait employer 49 salariés, à 4.000 euros par mois et pour qui elle demandait les aides au chômage partiel, sauf qu’en fait il n’y avait aucun salarié.

Sept autres sociétés impliquées

Même mode opératoire pour sept autres entreprises découvertes par la Division de la lutte contre la criminalité financière de la police judiciaire de Lyon dirigée par Judicaëlle Ruby. "Ces sommes étaient décaissées vers d’autres sociétés en France ou à l’étranger. Ces virements étaient justifiés par de faux contrats ou de fausses factures", explique cette responsable à Europe 1. "Une partie des fonds était aussi décaissée vers les comptes personnels des dirigeants qui étaient des escrocs."

Ces escrocs étaient déjà connus pour d’autres arnaques, mais qui ont profité des failles du système économique pour s’engouffrer dans la brèche et développer de nouvelles techniques. Trois des têtes de ce réseau ont été interpellées.