Fonctionnaires : le lancement de la concertation repoussé

Les concertations portent sur le recours accru aux contractuels et la mise en place de plans de départs volontaires.
Les concertations portent sur le recours accru aux contractuels et la mise en place de plans de départs volontaires. © AFP
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avec AFP , modifié à
À la demande des syndicats, qui prévoient une journée de mobilisation le 22 mars, le lancement des concertations avec le gouvernement a été repoussé. 

Le lancement de la concertation entre les syndicats de la fonction publique et le gouvernement, portant notamment sur le recours accru aux contractuels et la mise en place de plans de départs volontaires, et qui devait commencer la semaine prochaine, a été repoussé à la demande des syndicats.

Dans un document d'orientation qui leur avait été adressé mardi, la première réunion multilatérale de cette concertation, prévue dans le cadre du chantier de la réforme de l'État baptisée Action publique 2022, devait se tenir dans "la semaine du 12 mars". La date du mardi 13 mars avait ensuite été communiquée aux organisations syndicales.

Mobilisation des fonctionnaires le 22 mars. Mais dans un courrier commun au secrétaire d'État à la fonction publique Olivier Dussopt, les sept syndicats de fonctionnaires ayant appelé à une journée de mobilisation le 22 mars  (CGT, FO, FSU, Solidaires, CFTC, FA-FP, CFE-CGC) ont demandé le report de ce rendez-vous. "Cette réunion ne peut se programmer avant la journée d'actions, de manifestations et de grève du 22 mars prochain sauf à accorder peu de considération à une majorité d'organisations syndicales de la fonction publique", ont-elles écrit.

Une concertation prévue jusqu'en octobre 2018. Dans un courrier de réponse, Olivier Dussopt a proposé que le rendez-vous de mardi soit maintenu, mais consacré à "la poursuite des échanges au niveau technique" avec la Direction de l'administration et de la fonction publique (DGAFP). Les organisations syndicales pourront ainsi "formuler tout enrichissement" du document d'orientation, destiné à servir de guide à cette concertation prévue jusqu'en octobre 2018. Le courrier d'Olivier Dussopt ne précisait pas la nouvelle date de lancement.

Éviter une grève ? Par ailleurs, Olivier Dussopt a assuré aux organisations syndicales, dans un courrier distinct, qu'elles seraient reçues "d'ici au 22 mars prochain" dans le cadre du dépôt de leur préavis de grève, pour "échanger sur les différents points" qui le motivent. "Il est évident que si (le gouvernement) nous reçoit le 21 au matin, c'est déjà se mettre dans une position où on ne veut pas éviter la grève", a critiqué Jean-Marc Canon, (CGT, 1er syndicat). Mercredi, les sept syndicats concernés avaient écrit au secrétaire d'État pour protester contre l'absence de réponse de la part du gouvernement suite à ce dépôt, effectué le 23 février dernier. Durant la durée du préavis, "les parties sont tenues de négocier", stipule en effet le Code du travail.