CGT 1:05
  • Copié
avec AFP / Crédit photo : PASCAL GUYOT / AFP , modifié à
Alors que la préfecture des Alpes-Maritimes a pris un arrêté interdisant toute manifestation à Cannes, autour de la Croisette, pendant le festival de cinéma, la CGT a annoncé de son côté qu'elle allait "faire son cinéma". Le syndicat a prévu différentes actions, dans le cadre de son opposition à la réforme des retraites.

Comme "les années précédentes", la préfecture des Alpes-Maritimes a pris un arrêté interdisant toute manifestation à Cannes, autour de la Croisette, pendant le festival de cinéma. Une mesure qui n'a pas empêché la CGT d'annoncer qu'elle allait "faire son cinéma". Cette interdiction couvre la durée de la 76e édition du festival, de mardi jusqu'au dimanche 28 mai, et concerne un périmètre bien délimité englobant les abords du palais des Festivals, la Croisette et les rues adjacentes à celle-ci, précise cet arrêté pris jeudi. "Cet arrêté est identique à celui des années précédentes", a affirmé la préfecture à l'AFP.

"Des actions surprises"

Malgré ces restrictions, la CGT a d'ores et déjà prévu différentes actions, dans le cadre de son opposition à la réforme des retraites, derrière un mot d'ordre clair : "La CGT fait son cinéma à Cannes". Ainsi, vendredi 19 mai de 13h00 à 15h00, elle compte réunir les salariés du secteur de l'hôtellerie pour un rassemblement fixe, sur le parvis du Carlton, un lieu privé exclu de l'interdiction prise par la préfecture.

Deux jours plus tard, dimanche 21 mai, à 11h00, une manifestation déclarée, à l'appel d'une intersyndicale regroupant CGT, Solidaires, FSU et Unsa, se tiendra sur le boulevard Carnot, en dehors du périmètre interdit. Cette manifestation ciblera la réforme des retraites mais aussi celle de l'assurance-chômage et ses conséquences sur les intermittents du spectacle et les saisonniers, a indiqué un responsable local de la CGT, sans exclure "des actions surprise" pendant le festival.

Une projection "sur invitation"

Le même dimanche 21 mai, à 22h00, la CGT annonce la projection "sur invitation", au palais des festivals, du documentaire "Amor, Mujeres y Flores", un film de 1989 sur ces ouvrières colombiennes victimes des pesticides dans l'industrie des fleurs. A l'issue de ce film, diffusé à l'initiative du syndicat SPIAC-CGT et des collectifs 50/50 et Femmes à la caméra, aura lieu un débat sur "la place des femmes dans le monde du travail et au générique des films en particulier".

Le 21 avril, dans le cadre de leur annonce de "100 jours d'action et de colère", face aux 100 jours d'action promis par le chef de l'Etat Emmanuel Macron "au service de la France", les syndicats de la CGT Energie avaient notamment évoqué des "perturbations énergétiques", visant notamment le festival de Cannes. "En mai, fais ce qu'il te plaît ! Le festival du film de Cannes, le Grand Prix de Monaco, le tournoi de Roland-Garros, le festival d'Avignon pourraient se retrouver dans le noir ! On ne lâchera rien!", avaient-il expliqué.