Fessenheim : début de la procédure d'arrêt du réacteur n°1

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avec AFP , modifié à
Comme prévu, la procédure d'arrêt du réacteur numéro 1 de la centrale nucléaire de Fessenheim a été entamée ce vendredi soir. Le réacteur doit définitivement être débranché du réseau électrique national cette nuit, mais des salariés mécontents ont menacé de désobéir et de ne pas poursuivre cette procédure.

La procédure d'arrêt définitif du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim a été entamée comme prévu vers 20h30 vendredi, a-t-on appris auprès d'EDF.

Une fermeture qui risque de prendre du retard

Le premier réacteur à eau pressurisée de 900 mégawatts de la plus ancienne centrale nucléaire française en activité doit ralentir progressivement pour être débranché du réseau électrique national vers deux heures du matin samedi. Dans l'équipe de nuit qui devait prendre ses fonctions à 21 heures et compte une quinzaine de personnes, plusieurs agents étaient susceptibles de refuser de poursuivre les opérations, repoussant de plusieurs heures l'échéance, selon des sources concordantes.

 

Mais un salarié d'EDF arrivant en voiture à la centrale dans la soirée pour participer à la mise à l'arrêt du réacteur, tout en reconnaissant avoir "les boules" le constatait : "il y a un décret qui est sorti, il faut le faire, on ne va pas aller au tribunal". "Pour l'ensemble du personnel de quart, cette nuit d'arrêt du réacteur n°1, réaliser les gestes pour le découpler définitivement sera quelque chose de très difficile à vivre", expliquait un syndicaliste.

"Un sentiment de révolte" 

"Il y a une atmosphère très lourde à la centrale, les salariés ont les nerfs à fleur de peau", a également souligné auprès de l'AFP le maire de Fessenheim, Claude Brender. Ils éprouvent "un sentiment de révolte (...) l'impression d'un gâchis". "Je compte sur le professionnalisme des salariés d'EDF", avait lancé dans la matinée Elisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique à l'issue d'une rencontre avec les élus locaux à Colmar.