Il est tout juste 22 heures et le commissaire Thierry Ballanger arpente déjà les rues de Saint-Germain-des-Prés avec ses 10 policiers. Depuis lundi, les bars parisiens doivent rester fermés entre 10 heures du soir et 6 heures du matin. "Les instructions sont très claires, il n'y a pas de pédagogie. La circulation du virus est très active donc c'est une fermeté totale", prévient le commissaire de police au micro d'Europe 1.
Une fausse alerte, aucune verbalisation
Les agents guettent, à la recherche de la moindre effraction. Pour les guider, une liste des bars qui doivent fermer. Ils constatent les rideaux baissés, les terrasses rangées. Dans ce quartier d'ordinaire très animé, les rues sont désertes mais les policiers remarquent un pub où la lumière est toujours allumée. Après vérification, il ne s’agit que d’une fausse alerte : aucun client dans l’établissement, le gérant est simplement en plein rangement.
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Alexandre, le propriétaire, écope d’un rappel à l'ordre car les portes de son établissement auraient dû être fermées à clef. Il l’accepte sans contester. "Un petit rappel parce qu'on a oublié de fermer cette porte. Je respecte la loi, je respecte tout ce que l’on me dit", philosophe le patron du bar, qui prévient : "Donc on résiste, mais à un moment on va tous craquer".
Les policiers finissent rapidement leur patrouille sans faire une seule verbalisation. Dans les trois rues contrôlées, aucune infraction n'a été constatée.