67 % des jeunes ne considèrent pas le téléphone au volant comme dangereux, selon l'étude de la Fondation Vinci. 1:34
  • Copié
Guillaume Dominguez, édité par Corentin Alloune
Chaque jour, Europe 1 se penche sur une idée ou un problème dans votre quotidien. Ce mercredi soir marque le début d'un long week-end. Sur les routes, la carte de Bison Futé est rouge, la vigilance est donc de rigueur. Mais le baromètre Vinci Autoroutes indique que presque un quart des conducteurs de moins de 35 ans regardent des vidéos avec leur téléphone.

À la veille du long week-end de l’Ascension, au cours duquel les Français seront nombreux sur les routes, la Fondation Vinci Autoroutes publie les résultats de son 13e Baromètre de la conduite responsable. Réalisée par Ipsos auprès de 12 400 personnes dans 11 pays européens. Une étude qui dresse un bilan alarmant des habitudes des jeunes au volant où l'utilisation du téléphone est en tête. Selon l'étude, 23 % des 18/35 ans utilise leur téléphone au volant pour regarder des vidéos.

Conscients des risques

Dans sa minicitadine noire, lunette de soleil sur le nez, Charlotte traverse tous les jours la capitale. Au volant, elle a ses habitudes. "Bien là, par exemple, j'ai regardé WhatsApp, je n'ai pas de messages en attente", explique la jeune femme dans un rire gêné.

Charlotte reconnaît prendre des risques. Ces dangers, elle les justifie par des impératifs liés à son travail. À 22 ans, cette attachée de production gère la communication numérique de ses clients. "Avant que chaque vidéo ne soit mise en ligne sur les réseaux sociaux, il faut que je la valide. Et comme les vidéos doivent être réalisées très vite, il faut que je réponde très vite. Ce qui fait que quand la voiture est stoppée un court instant, j'ai le téléphone à la main", se justifie-t-elle. 

25 % des accidents graves seraient liés à un manque d'attention sur la route

67 % des jeunes ne considèrent pas le téléphone au volant comme dangereux, selon l'étude de la Fondation Vinci. Les effets sont pourtant identiques à ceux d'une conduite en état d'ivresse, selon Pierre Lagache, vice-président de la ligue contre la violence routière.

"Il y a un impact sur le temps de réaction, qui multiplie par deux sur la capacité de concentration sur la route ajouté à une diminution de 30 % du champ de vision", détaille le spécialiste.

En France, près de 25 % des accidents graves seraient liés à un manque d'attention sur la route, notamment à cause de l'utilisation du téléphone.