Un Dash bombardier d'eau et quatre Canadair ont été mobilisés pour lutter contre les flammes.
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avec AFP , modifié à
Après avoir détruit 900 hectares de pinèdes et de végétation, l'un des plus gros incendies de l'été a été circonscrit, mais les pompiers restent mobilisés pour éviter tout redémarrage.

L'incendie qui a parcouru depuis mercredi quelque 900 hectares de pinèdes et broussailles dans l'Aude, l'un des plus gros de l'été, a été "circonscrit" dans l'après-midi, a indiqué la préfecture de l'Aude, mais 450 pompiers restaient mobilisés sur place pour prévenir toute reprise des flammes.

Une météo plus clémente que prévue

"Nous restons vigilants", a souligné dans un point de presse au PC des pompiers, dans le village de Monze, le préfet de l'Aude, Alain Thirion. Les pompiers continuaient à travailler sur le terrain pour prévenir tout redémarrage, a-t-il précisé. "Il y a encore quelque lames à droite et à gauche", mais le feu est "stabilisé", ont pour leur part indiqué les pompiers.

Les pompiers, dont plus de 500 ont été mobilisés au plus fort des flammes, dans la nuit, ont bénéficié d'une météo finalement plus clémente que prévue, avec une petite averse et des vents soufflant à environ 30 km/h, moins violents qu'annoncés. Le préfet a aussi salué une "participation judicieuse et massive" des moyens aériens, un Dash bombardier d'eau et quatre Canadair, qui ont repris leurs opérations dès la levée du jour.

Une "grande victoire" pour les pompiers

Au sol, la lutte a été compliquée par la nature de la zone sinistrée, un relief peu accessible, couvert de pinèdes et de végétation basse, dans une zone classée à risque "sévère" en raison de la sécheresse, après deux épisodes de canicule. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie pour déterminer l'origine de l'incendie, qui a pris mercredi vers 16 heures sur la commune de Montirat, à une quinzaine de kilomètres au sud-est de Carcassonne.

Le bilan exact des dégâts pourrait s'établir dans une fourchette de "700 à 1.000 hectares", selon la directrice de cabinet du préfet, Anne Laybourne. "Au milieu du feu il y a des points, notamment des vignes, qui n'ont pas brûlé", a précisé le colonel Eric Felten, du groupement opérationnel du Service départemental d'incendie et de secours de l'Aude (SDIS). Les pompiers s'étaient prévalus, après un combat acharné pendant la nuit, d'avoir déjà remporté une "grande victoire" en prévenant toute perte humaine, et toute destruction d'habitation.

22 personnes évacuées

Dans la nuit, des moyens avaient été prépositionnés pour empêcher l'avance des flammes sur les villages de Monze et Pradelles-en-Val. "On a eu très chaud, mais tout est en train de rentrer dans l'ordre", a indiqué à l'AFP Christian Lacube, le maire délégué de la commune de Val-de-Dagne, sur le secteur de Pradelles-en-Val. Dans la nuit, les sapeurs-pompiers ont dû lutter dans cette zone pour protéger des habitations, tandis que 22 personnes, ainsi que des chevaux et des ânes ont été évacués. "Je ne me souviens pas d'un incendie de cette ampleur dans la région", a ajouté le maire.

Un autre incendie qui s'était déclaré mercredi après-midi dans le département limitrophe de l'Hérault, au nord-ouest de Béziers, était lui "fixé" jeudi, après avoir parcouru 250 hectares de pinède. Mais la vigilance restait de mise sur ce front, au vu de la reprise de la tramontane. Un "très gros travail de noyage des points chauds" était mené par les 450 sapeurs-pompiers mobilisés, a indiqué à l'AFP le lieutenant-colonel Jérôme Bonnafoux. Pendant la nuit, la commune de Creissan et plusieurs dizaines de domaines viticoles avaient été directement menacés.