Dans le Var, il y a des équipes mobilisées sur le terrain pour prévenir et repérer au plus vite les feux de forêt. 2:41
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Thibaud Le Meneec
La multiplication des incendies dans le sud-est de la France oblige les pompiers à réagir rapidement, grâce à une approche diversifiée, entre surveillance de la météo et maillage du territoire, comme l'explique sur Europe 1 le directeur départemental des services d’incendie et de secours du Var, Éric Grohin.
INTERVIEW

Cocktail dangereux dans le sud-est de la France : avec la météo venteuse, la sécheresse de la végétation et l'absence de pluie, les risques d'incendie restent très forts, après de nombreux départs de feu depuis deux mois. Cela oblige les pompiers à se préparer au mieux pour intervenir le plus rapidement possible, comme l'explique sur notre antenne, mardi, le colonel hors-classe Éric Grohin, directeur départemental des services d’incendie et de secours du Var.

1.000 personnes mobilisées dans le Var

"En plus de nos sollicitations habituelles, les feux de forêt demandent du personnel", résume le directeur du Sdis 83. "Nous avons donc, en plus de nos 500 sapeurs-pompiers dans les casernes, de nos 150 sapeurs-pompiers affectés à la surveillance des baignades sur le littoral varois, rajouté 400 sapeurs-pompiers sur le terrain dédiés aux feux de forêts, ce qui fait 1.000 personnes sur la protection de la population et du tourisme varois." Dans les Bouches-du-Rhône voisines, ce sont 1.200 soldats du feu qui sont mobilisés.

" Nous avons une attaque massive à la fois terrestre, par nos engins feux de forêt, et aérienne, par les moyens de l'État "

"On travaille en amont avec la météo, Météo-France et nos experts, pour voir les zones les plus à risque", poursuit Éric Grohin. "Ensuite, nous positionnons des groupes d'intervention pour mailler le terrain, y compris sur les axes de circulation. Le but de tout ça est d'avoir des attaques massives au moment où un un départ de feu se déclare. Nous avons une attaque massive à la fois terrestre, par nos engins feux de forêt, et aérienne, par les moyens de l'État. Ils sont en GAAR ("guet aérien armé"), c'est-à-dire qu'ils sont en l'air, prêts à descendre sur tous les départs de feu. Nos hélicoptères départementaux interviennent également sur tous les départs de feu. C'est cette synchronisation qui permet d'intervenir rapidement."

Des dispositifs "très mobiles"

Les risques étaient notamment très forts dans la commune de Rians, dans le Var, mardi. "Quand les conditions sont extrêmement défavorables, nous pouvons avoir des feux importants et nous sommes en situation à risque donc nous prenons toutes nos précautions", indique le colonel hors classe. "Pour les départs de feu qui ont eu lieu cet après-midi, nous avions des groupes feux de forêts et des moyens aériens qui sont intervenus rapidement. C'est la stratégie nationale en feux de forêt qui impliquent ces dispositifs, très mobiles, qui maillent nos massifs forestiers."