Environ 450 détenus radicalisés sortiront de prison d'ici fin 2019, selon Belloubet

"L'avantage de la détention" est de permettre "de construire des fiches de renseignement", a souligné mercredi la ministre de la Justice. Image d'illustration.
"L'avantage de la détention" est de permettre "de construire des fiches de renseignement", a souligné mercredi la ministre de la Justice. Image d'illustration. © PHILIPPE DESMAZES / AFP
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avec AFP , modifié à
La majorité de ces 450 détenus est constituée de détenus de droit commun qui se sont radicalisés en prison, a précisé mercredi la ministre de la Justice. 

Près de 450 détenus radicalisés sortiront de prison d'ici fin 2019, parmi lesquels une cinquantaine de "terroristes islamistes", a indiqué mercredi la garde des Sceaux Nicole Belloubet en affirmant que le gouvernement était "arc-bouté" sur le suivi de ces personnes.

Des détenus de droit commun "radicalisés" en prison. "Nous avons à peu près 500 détenus qui sont radicalisés comme terroristes islamistes. Sur ces 500 là, il y en aura une vingtaine cette année qui sortent, et puis à peu près une trentaine l'année prochaine", a-t-elle expliqué sur BFMTV. A cette cinquantaine d'individus devant sortir de prison s'ajoutent des détenus de droit commun qui se sont "radicalisés" : "à côté de ceux-là, nous avons effectivement des gens qui sont détenus pour des faits de droit commun mais qui en même temps, nous le savons, ont été radicalisés (...) un certain nombre d'entre eux, à peu près 30%, auront terminé leur peine en 2019 et sortiront en 2019". "Cela fait environ 450 personnes" qui sortiront de prison d'ici fin 2019, a-t-elle dit.

Suivis "de manière extrêmement précise". "Le gouvernement est arc-bouté sur le suivi de ces personnes", a-t-elle assuré. "Cela commence en détention, ces gens-là sont évalués, ils sont placés ensuite dans des lieux de détention qui correspondent à leur niveau de dangerosité et quand ils sortent de prison, il y a deux mots clés : nous anticipons leur sortie et nous les suivons de manière extrêmement précise".

"Construire des fiches de renseignement". "L'avantage de la détention" est de permettre "de construire d'une part des fiches de renseignement qui sont mises en place par les services de renseignement pénitentiaire qui ont acquis depuis quelque temps une très forte légitimité", fiches qui sont ensuite "données aux services de sécurité intérieure, au renseignement territorial", a-t-elle précisé, concluant "nous les suivons pas à pas". La France vit sous une constante menace terroriste depuis la vague d'attentats djihadistes sans précédent qui a fait 245 morts et des centaines de blessés.