Enlèvement de Mia : sa mère a été extradée vendredi vers la France

La petite Mia a été retrouvée en Suisse le week-end dernier.
La petite Mia a été retrouvée en Suisse le week-end dernier. © Gendarmerie nationale
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avec AFP , modifié à
La mère de Mia Montemaggi, la fillette de 8 ans enlevée mardi dans les Vosges et retrouvée en Suisse, a été extradée vendredi vers la France. Le ressortissant français l'ayant aidée a également été remis aux autorités françaises. 

Arrêtée en Suisse dimanche, la mère de la petite Mia, qui avait commandité l'enlèvement de la fillette française âgée de 8 ans, a été extradée vendredi tout comme le ressortissant français l'ayant aidée, a annoncé la justice suisse. "Les opérations se sont déroulées sans incident", a expliqué l'Office fédéral de la Justice dans un courriel envoyé à l'AFP. "Les deux personnes recherchées ont été extradées ce jour" vers la France.

"Elles ont été remises aux autorités françaises vers 11H (9H GMT)", aux postes-frontières de Thônex-Vallard, près de Genève, et de Bâle/Saint-Louis, dans le nord-ouest de la Suisse, a indiqué l'Office fédéral de la Justice (OFJ) dans un courriel envoyé à l'AFP.

La France a lancé un mandat d'arrêt international à l'encontre de Rémy Daillet

Jeudi, l'OFJ avait annoncé que ces deux personnes avaient consenti le 21 avril à leur extradition lors d'une audition effectuée par le Procureur du canton de Fribourg. Mia a été enlevée le 13 avril dans les Vosges, dans l'est de la France, à la demande de sa mère, Lola Montemaggi, par plusieurs hommes alors qu'elle était hébergée chez sa grand-mère maternelle. Sa mère n'avait plus le droit de la voir seule ni de lui parler au téléphone, en vertu d'une décision de justice. La petite fille a pu être remise lundi à sa grand-mère qui en a la garde.

En France, les cinq hommes qui ont organisé son kidnapping sont poursuivis pour "enlèvement en bande organisée d'une mineure de (moins de) quinze ans et association de malfaiteurs". Quatre d'entre eux ont été placés en détention. Ils se revendiquent de la mouvance anti-système et, pour enlever la petite fille, avaient présenté à sa grand-mère des papiers falsifiés à en-tête du ministère de la Justice, se faisant passer pour des représentants de la protection de l'enfance. La France a par ailleurs lancé mardi un mandat d'arrêt international à l'encontre d'une figure du mouvement complotiste, Rémy Daillet, résidant en Malaisie, qui aurait contribué à l'organisation de l'enlèvement.