Le forcing des fleuristes n'a pas payé. Alors que les professionnels du secteur ont tenté d'obtenir du gouvernement une autorisation de vente directe du muguet pour cette journée du 1er mai, l'exécutif a finalement décidé que les clochettes blanches ne seraient disponibles qu'en livraison ou en retrait de commande sur le pas de porte des boutiques. Jeudi, la profession avait eu un bref espoir quand la Fédération française des artisans fleuristes indiquait avoir obtenu une autorisation du Premier ministre, avant d'être désavouée dans la soirée. "Ça a été un peu le cafouillage", confirme au micro d'Europe 1 Caroline Cnocquaert, PDG de la maison fleuriste Lachaume, se disant "en colère".
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"On a reçu un mail de la chambre syndicale des fleuristes qui nous disait qu'on avait la chance de pouvoir enfin ouvrir et éventuellement mettre une table à l'extérieur pour que les clients viennent chercher leur brin de muguet. Puis, le soir, on nous a dit qu'on ne pouvait pas", raconte cette professionnelle. De toute façon, précise-t-elle, une telle autorisation, la veille pour le lendemain, "n'aurait pas changé grand chose", car la fête du 1er mai, pour les fleuristes, "se prépare 15 jours à l'avance".
"On a pas réussi à avoir le stock qu'on voulait pour le jour J"
Or, en raison de l'incertitude qui planait sur ce 1er mai, les fleuristes n'ont pas pu assembler de stocks suffisants. "On n'a pas réussi à avoir le stock qu'on voulait pour le jour J, car les producteurs, sachant que les fleuristes ne pourraient pas le vendre, ont dû se retourner pour le vendre aux grandes surfaces", précise Caroline Cnocquaert. "Et quand on nous a dit qu'on pouvait quand même le vendre en livraison et en drive, c'était un peu tard pour avoir les quantités que nous voulions".
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Au micro d'Europe 1, Caroline Cnocquaert se dit "en colère". "C'est vraiment une fête qui est pour les fleuristes, et cela représente un gros chiffre d'affaires. Et même si on peut vendre d'autres fleurs, ce que veulent les gens, le 1er mai, c'est du muguet".
Les ventes de muguet restent permises "dans les commerces de première nécessité dont l'ouverture est autorisée depuis le début du confinement", comme les supermarchés, épiceries, boulangers ou bureaux de tabac, a indiqué le ministère de l'Agriculture.