Après l'émoi et la peur, les habitants de La Chapelle-sur-Erdre étaient soulagés vendredi soir. Ces derniers ont en effet appris que la policière municipale grièvement blessée par arme blanche par un schizophrène fiché pour radicalisation était désormais hors de danger. Une nouvelle accueillie avec joie sur place, tant la victime est appréciée des administrés.
DÉCRYPTAGE - Policière agressée au couteau : que sait-on du suspect, mort après son interpellation ?
"Je respire", confie Didier, un des habitants de la commune de 20.000 habitants au nord de Nantes. "C'est une femme qui fait partie de La Chapelle-sur-Erdre, qui est toujours là pour nous. Elle vient nous dire bonjour tous les matins", raconte une autre. "Tous les Chapelains et toutes les Chapelaines la connaissent, parce qu'elle est au contact de tout le monde sur la place du marché. Dès qu'on a des petits soucis, on va voir Katell", décrit encore un habitant.
Car dans la commune, ça fait longtemps que l'on appelle et que l'on côtoie Katell. Cette femme de 47 ans, maman d'un jeune homme, exerce depuis deux décennies dans la commune où elle a débuté comme emploi jeune.
Un assaillant atteint de troubles psychiatriques
Son assaillant, lui, venait de s'y installer après sa récente sortie de prison, fin mars. Malgré de graves troubles psychiatriques et des obligations judiciaires, Fabrice Roussel, le maire de La Chapelle-sur-Erdre, n'avait pas été informé de sa présence. "C'est une question qu'il faut évidemment se poser, mais l'arrivée était très récente, et donc j'allais peut-être avoir des informations", indique-t-il. "Je ne sais même pas si la gendarmerie avait été informée de la présence de cette personne sur la commune."
Ce sont les gendarmes qui ont mis fin à la cavale de l'agresseur à la mi-journée. Celui-ci a été tué dans un vif échange de coups de feu, à quelques centaines de mètres seulement de la brigade territoriale.