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Éducation : «un stade de violence a été dépassé cette année» dénoncent les enseignants en grève à Givors

Jean-Luc Boujon - Mis à jour le . 1 min

Coups de couteaux, bagarres, incendies... Les violences en milieu scolaire, toujours plus nombreuses et graves, pèsent fortement sur le corps enseignant. Au collège Paul Vallon à Givors, dans le Rhône, les professeurs sont en grève depuis lundi pour dénoncer non seulement ce climat de tensions, mais également le manque de moyens octroyés par le rectorat pour leur venir en aide.

Les violences se font de plus en plus récurrentes au sein des établissements scolaires. Un fait que cherche à dénoncer le personnel enseignant, à l'instar de celui du collège Paul Vallon à Givors dans le Rhône, en grève depuis lundi. 

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Bagarres, incendies... Une violence protéiforme

Dans cet établissement de 500 élèves, les violences sont toujours plus nombreuses et graves. Sarah Belhia, professeure de mathématiques raconte que "deux assistants d'éducation" "se sont pris des coups violents" en voulant arrêter une bagarre survenue dans l'établissement. La violence de cette bagarre était telle que l'une des assistantes "a fini en arrêt de travail, donc c'est quand même grave". 

Dans la même semaine, des incendies sont survenus. "En montant en classe vendredi avec mon groupe de maths, j'ai dû arrêter un feu dans le collège avec ma bouteille d'eau, ce qui est quand même inacceptable" confie la professeure, avant d'ajouter qu'"il y a un stade de violence qui a été dépassé cette année". 

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Un droit de retrait refusé par le rectorat

Ainsi, 35 enseignants sur 40 ont exercé leur droit de retrait lundi. Mais refusé par le rectorat, ce dernier a transformé la journée en jour de grève. "Mais que leur faut-il de plus ?" déplore Caroline Fresa, professeur de SVT. "Quand on demande un droit de retrait, on nous dit que non, on n'a pas de danger imminent. Hier, des élèves au premier étage ont déversé un extincteur dans les étages. Quand on dit que réellement, il y a un souci, c'est qu'il y a un souci" appuie-t-elle.

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Le corps enseignant n'est d'ailleurs pas le seul à confirmer ce climat de violence. Rose, élève en Troisième, assure "qu'une surveillante s'est fait frapper", "pareil, il y a eu des dames de cantines qui ont été touchées par certaines bagarres". À ses yeux, "ce n'est pas normal". Elle pense donc "que c'était quand même important de montrer qu'on n'est pas d'accord avec ce qu'il se passe". 

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Pour l'heure, aucune rencontre avec le rectorat n'est prévue. Les professeurs réclament tout de même un classement du collège en REP+. Ceci permettrait au collège d'obtenir davantage de moyens, notamment plus d'assistants d'éducation au quotidien.