Ce sont toujours les mêmes sites touristiques qui sont pris d'assaut. Une affluence qui porte désormais un nom : le surtourisme. Des vagues de visiteurs qui submergent les habitants et impactent la faune et la flore. Plusieurs espaces naturels, les calanques de Marseille, l'île de Porquerolles ou l'île de Bréhat, ont imposé des limites pour réguler le tourisme. Près de trois-quarts des Français ont l'intention de partir en vacances cette année, mais d'où vient cette tradition du voyage de loisir ?
Le tourisme se démocratise après la Seconde Guerre mondiale
Le terme "tourisme" apparaît la première fois en Angleterre au XVIIIᵉ siècle. À l'époque, cela fait référence au Grand Tour, un voyage initiatique d'un an que les jeunes aristocrates britanniques effectuent à travers l'Europe. En 1838, le terme anglais "tourism" est francisé par Stendhal et devient tourisme. Il désigne alors les voyages à l'étranger qui ont d'autres buts que les affaires ou le prosélytisme religieux.
Après la Seconde Guerre mondiale, le tourisme se démocratise. L'automobile, les congés payés, puis les premiers systèmes informatiques de réservation et les guides le rendent accessible à une population plus modeste. Depuis, la France en a fait une industrie avec cette maxime de l'Organisation mondiale du tourisme : "Une destination touristique est un produit qui se fabrique."