Après la diffusion d'une vidéo à caractère sexuel, Benjamin Griveaux, candidat LREM à la mairie de Paris, a préféré se retirer de la course aux municipales. 1:15
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Matthieu Bock, édité par Ariel Guez , modifié à
Alors que l'ancien porte-parole du gouvernement a annoncé son retrait des élections municipales à Paris en raison de la divulgation d'une vidéo à caractère sexuelle, l'avocat de Benjamin Griveaux a annoncé qu'il comptait porter plainte. Toute personne ayant diffusé la vidéo risque jusqu'à deux ans de prison de 60.000€ d'amende

Après la diffusion d'une vidéo à caractère sexuel qui circule sur les réseaux sociaux depuis jeudi soir, mais dont l'authenticité n'a pas pu être prouvée, Benjamin Griveaux, candidat LREM à la mairie de Paris, a préféré se retirer de la course aux municipales. Alors que l'ensemble de la classe politique a pris la défense de Benjamin Griveaux, Piotr Pavlenski, un artiste et activiste russe qui s’était fait connaître pour avoir mis le feu à la Banque de France en 2017, a revendiqué être à l’origine de ces fuites.

Deux ans d'emprisonnement et 60.000€ d'amende

Mais si les vidéos ont été diffusées via le site de Piotr Pavlenski, elles ont ensuite été relayées sur les réseaux sociaux par de nombreuses personnes. Une attitude qui tombe sous le coup de la loi. Car depuis 2016, la législation est très claire. La porno divulgation, ou "revenge porn", le fait de publier une vidéo intime qu'on a reçue par message privé sans consentement explicite de la personne filmée, est un délit. Les peines encourues peuvent aller jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 60.000€ d'amende. 

C'est donc ce que risque Piotr Pavlenski, mais aussi tous ceux qui ont relayé cette vidéo, et en premier lieu Joachim Son-Forget. Ce député ex-LREM, candidat autoproclamé à l’élection présidentielle 2022 et proche d'Alexandre Benalla, a été la première personnalité publique à relayer le site hébergeant les vidéos, en tweetant le lien à ses 60.000 followers dès jeudi soir.

Invité de BFM TV vendredi soir, l'avocat de Benjamin Griveaux a annoncé qu'il comptait porter plainte contre les "pseudo-députés, pseudo-artistes et pseudo-gilets jaunes (...) qui ont violé la loi".