"Disparues de Perpignan" : quand Rançon amenait sa compagne sur les lieux du crime

Jacques Rançon a reconnu le meurtre de deux femmes, dans les années 90. (Photo d'archives)
Jacques Rançon a reconnu le meurtre de deux femmes, dans les années 90. (Photo d'archives) © DR
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avec AFP , modifié à
Une des compagnes de Jacques Rançon a raconté qu'il l'avait plusieurs fois amenée sur le terrain où le corps d'une des victimes a été découvert. 

Une des compagnes de Jacques Rançon a raconté jeudi que le tueur de la gare l'avait amenée plusieurs fois sur le terrain vague où a été découverte l'une de ses victimes, au quatrième jour du procès devant la cour d'assises des Pyrénées-Orientales.

"Nous sommes allés une dizaine de fois sur ce terrain vague quand on avait du temps, pour discuter, parfois pour nous faire des bisous", a raconté cette femme qui a vécu avec Rançon en 1998, sa "période d'intensité criminelle", selon la formule du président de la Cour Régis Cayrol. C'est sur ce terrain que le corps de Moktaria Chaïb, tuée le 20 décembre 1997, avait été découverte morte et atrocement mutilée.

"C'est un endroit qui avait de l'importance pour lui". Jacques Rançon, un ancien cariste-magasinier de bientôt 58 ans, est jugé pour avoir violé, tué et mutilé deux femmes en 1997 et 1998. Il lui est aussi reproché d'avoir tenté de violer une autre femme et d'en avoir laissé une quatrième pour morte. "C'était un endroit qui avait de l'importance pour lui. Il se sentait plus calme là-bas", a ajouté cette quinquagénaire belge, aujourd'hui handicapée qui est retournée dans son pays. "Il était normal, assez doux. Mais quand il avait bu il voulait faire l'amour partout, dehors, dans la rue, sur la plage. En 1998, quand la France a gagné (le Mondial de football, ndlr) on l'avait fait", a-t-elle ajouté.

Une relation qui s'est terminée en août 1998. Sa relation avec Rançon qu'elle a connu en 1997 n'a duré que quelques mois. Elle s'est arrêtée lorsque l'accusé a été interpellé pour une affaire d'agression sexuelle en août 1998. Il lui avait alors dit avoir eu un accident de voiture. "Les gendarmes étaient venus chez moi le chercher", s'est-elle souvenue. "Je ne suis jamais retourné là-bas. Elle confond d'endroit", a nié Jacques Rançon. "Êtes-vous sûr ? Elle a parfaitement reconnu les lieux", lui a rétorqué le président de la Cour.