Disparition de Lydie Logé en 1993 : l'ex-femme de Fourniret à son tour mise en examen

L'ex-femme de Michel Fourniret, Monique Olivier, a été mise en examen vendredi pour "complicité" dans l'enquête sur la disparition de Lydie Logé en 1993.
L'ex-femme de Michel Fourniret, Monique Olivier, a été mise en examen vendredi pour "complicité" dans l'enquête sur la disparition de Lydie Logé en 1993. © AFP
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Europe 1 avec AFP
L'ex-femme de Michel Fourniret, Monique Olivier, a été mise en examen pour "complicité d'arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivie de mort" dans l'enquête sur la disparition de Lydie Logé en 1993 dans l'Orne, dans laquelle est soupçonné le tueur en série.

L'ex-femme de Michel Fourniret, Monique Olivier, a été mise en examen vendredi pour "complicité" dans l'enquête sur la disparition de Lydie Logé en 1993 dans l'Orne, dans laquelle est soupçonné le tueur en série, a-t-on appris de sources concordantes. Monique Olivier était convoquée dans le bureau de la juge d'instruction Sabine Khéris, chargée depuis juin 2020 de la disparition de Lydie Logé le 18 décembre 1993, à Saint-Christophe-le-Jajolet (Orne), a-t-on appris auprès de son avocat, Me Richard Delgenes, qui confirmait une information de 20Minutes. Le corps de la jeune femme de 29 ans n'a jamais été retrouvé.

Elle a été mise en examen pour "complicité d'arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivie de mort", a confirmé une source judiciaire. "Elle a fait une déclaration spontanée pour indiquer qu'elle souhaitait répondre aux questions plus tard après avoir pu prendre connaissance du dossier avec son avocat", a précisé Me Delgenes.

Michel Fourniret avait été mis en examen le 22 décembre dans cette affaire pour "enlèvement et séquestration suivis de mort". Alors que deux enquêtes de 1994 à 1998 puis de 2004 à 2009, avaient abouti à des non-lieux, les investigations ont été relancées en 2018 après des rapprochements établis entre les traces ADN issues de composés organiques trouvés dans la camionnette de Michel Fourniret et l'ADN de la mère de Lydie Logé.

Les deux anciens époux purgent des peines de réclusion criminelle

En novembre 2019, les deux anciens époux, qui purgent des peines de réclusion criminelle, avaient été placés en garde à vue dans cette affaire. Ces gardes à vue avaient permis d'établir "un possible cheminement de Michel Fourniret dans l'Orne qu'il ne conteste pas", avait souligné le parquet de Caen. Selon une source proche du dossier, le fils de l'"Ogre des Ardennes" vivait dans la région à cette époque.

Confiée à un juge d'instruction, l'enquête avait finalement été dépaysée à Paris pour être jointe au dossier d'instruction visant le septuagénaire, dont la santé décline. Cette instruction, conduite par la juge Khéris, concerne les enlèvements et les meurtres dans l'Yonne de Marie-Angèle Domece, 19 ans, en 1998 et Joanna Parrish, 20 ans, en 1990 et d'Estelle Mouzin, 9 ans, en 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne). Fourniret a avoué ces trois meurtres pour lesquels il est mis en examen.

Le tueur en série a été condamné à la perpétuité incompressible en 2008 pour la mort de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001. Il a été à nouveau condamné en 2018 pour un assassinat crapuleux. Âgé de 78 ans, il a été hospitalisé plus d'un mois après un malaise le 20 novembre dans sa cellule. Il a intégré le 29 décembre l'établissement public de santé national de Fresnes (Val-de-Marne), selon une source proche du dossier.