L'Assemblée nationale va-t-elle toucher à la liberté d'installation des médecins ? Pour lutter contre les déserts médicaux, un groupe transpartisan espère bien remporter un bras de fer cette semaine contre le gouvernement, vent debout contre une mesure qui va "pourrir la situation". François Braun, ministre de la Santé, torpille d'emblée l'idée. Il dénonce une mesure inefficace, contre-productive. Les jeunes médecins semblent également s'opposer à l'idée.
Réfléchir à d'autres options
Cédric, président du syndicat des internes en médecine générale d'Ile-de-France, ressent de l'inquiétude. Il souhaitait s'installer en libéral pour l'autonomie que cela lui offrait. Aujourd'hui, le futur généraliste réfléchit à d'autres possibilités pour exercer.
"Je m'interroge de plus en plus sur le fait de choisir un autre mode d'exercice c'est-à-dire de ne pas m'installer forcément en libéral. Je pense, par exemple, à l'exercice salarié qui est peut-être plus confortable d'un point de vue équilibre de vie", explique-t-il.
De plus en plus de droit au remord
Cette crise des vocations existe désormais dès les bancs des facultés de médecine. "Il y a un phénomène que l'on voit depuis le début de l'année, s'était signalé par des doyens en médecine la semaine dernière. On a de plus en plus d'internes en médecine générale qui font valoir leur droit au remord pour changer de spécialité médicale", rapporte Luc Duquesne, président de la Confédération des syndicats médicaux français.
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Selon le médecin, seules les mesures incitatives comme le financement à l'installation ou encore l'augmentation du prix des consultations pourront améliorer l'accès aux soins.