Plusieurs dizaines de chauffeurs VTC bloquaient l'accès autoroutier à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle vendredi matin, jour de départ en vacances, a-t-on appris de source aéroportuaire. Ils organisaient aussi des barrages filtrants à Orly.
Levée du mouvement en "milieu de matinée". À 7h40, l'accès depuis l'autoroute "était totalement saturé", en raison de la mise en place d'un "gros barrage" en amont de la plateforme, impliquant plusieurs dizaines de véhicules venus de la Porte Maillot, à Paris, a indiqué cette source. À la même heure, un chauffeur VTC a été renversé par un de ses collègues. Son pronostic vital n'est pas engagé. Par ailleurs, les policiers ont signalé des "fumigènes, jets d’œufs et de farine" par des manifestants, pour "certains cagoulés".
Les autorités s'attendent à une levée du mouvement "en milieu de matinée", avec un départ des VTC vers Paris. La préfecture de police a précisé dans un tweet avoir "procédé à l'enlèvement de véhicules pour libérer les voies de circulation".
#manifestation VTC aux abords de roissy et orly. La @prefpolice a procédé à l'enlèvement de véhicules pour libérer les voies de #circulationpic.twitter.com/5S9D5Yn1CI
— Préfecture de police (@prefpolice) 16 décembre 2016
Comportement "inadmissible". "Le comportement de certains chauffeurs de VTC obligeant des clients de VTC ou taxis à descendre du véhicule parfois brutalement provoquant la peur des passagers est inadmissible et discrédite leurs auteurs", a déploré le préfet délégué aux aéroports, Philippe Riffault.
Contre l'"ubérisation". Plusieurs centaines de chauffeurs VTC ont déjà manifesté leur colère jeudi à Paris contre les plateformes de réservation de voitures, Uber en tête, et les ravages de "l'ubérisation", synonyme pour eux d'"esclavage moderne". Faute d'avoir été entendus, les organisateurs avaient annoncé la reconduction du mouvement vendredi.