Des militants s'enchaînent à Paris et Madrid en soutien aux prisonniers basques

Des militants indépendantistes basques se sont enchaînés aux grilles du Palais de justice à Paris mardi.
Des militants indépendantistes basques se sont enchaînés aux grilles du Palais de justice à Paris mardi. © Capture d'écran Twitter Aitzinagazte
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avec AFP
Des militants indépendantistes basques se sont enchaînés à Paris et Madrid pour soutenir les revendications du Collectif des prisonniers basques, qui réclament la fin de la dispersion des détenus.

Des militants indépendantistes basques ont manifesté mardi en s'enchaînant aux grilles du Palais de justice à Paris et à celles de l'administration pénitentiaire à Madrid pour soutenir le Collectif de prisonniers basques. "Six militants de l'organisation de jeunes Aitzina (mouvement de jeunes indépendantistes de gauche du pays basque) se sont enchaînés au palais de justice de Paris et huit militants d'Ernai (organisation de jeunes) se sont enchaînés à la direction des centres pénitentiaires à Madrid", a déclaré un des militants, Koldo Etxegarai. "Le but c'était de soutenir le Collectif de prisonniers basques et leurs revendications, en finir avec la politique d'éloignement et de dispersion des prisonniers", a-t-il expliqué.

Sept personnes interpellées à Paris. A Paris "sept personnes ont été interpellées" devant le palais de justice, selon une source policière pour "participation à une manifestation non autorisée". "Six de ces personnes étaient enchaînées à la grille du palais de justice, la septième participait sans être enchaînée", a précisé une autre source policière. A Madrid, dans le centre historique de la ville, huit personnes étaient enchaînées avec des cadenas de moto à l'administration pénitentiaire qui n'a pas fait de commentaire. 

Des atteintes aux prisonniers basques. La Ligue des droits de l'Homme (LDH) avait dénoncé en novembre des atteintes en France aux "droits fondamentaux" des détenus basques : dans le viseur de la LDH figurent notamment les questions du rapprochement des détenus basques de leur famille, des libérations conditionnelles et des suspensions de peines pour raisons médicales. Actuellement 78 basques sont incarcérés dans 26 prisons françaises. 

 

L'amnistie générale enterrée
Le Collectif des prisonniers politiques basques (EPPK), regroupant les détenus de l'ETA, soutient désormais ceux qui emprunteraient les voies légales pour réduire leurs peines de prison, renonçant ainsi à l'exigence d'une amnistie globale, dans un texte publié mardi. L'idée serait de laisser les prisonniers pouvant bénéficier d'un aménagement de peine en faire la demande, plutôt que de lutter pour une amnistie de tous les détenus de l'organisation séparatiste basque ETA, une ligne qui était auparavant privilégiée.