Des établissements visés par des menaces d'attentat dans l'académie de Reims

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avec AFP
Une dizaine d'établissements de l'académie de Reims ont été la cible de menaces d'attentats via leurs Espaces numériques de travail (ENT) piratés, a indiqué le rectorat lundi, quelques jours après des messages similaires dans les académies de Lille, Amiens et en Ile-de-France.

Une dizaine d'établissements de l'académie de Reims ont été la cible de menaces d'attentats via leurs Espaces numériques de travail (ENT) piratés, a indiqué le rectorat lundi, quelques jours après des messages similaires dans les académies de Lille, Amiens et en Ile-de-France. Les collèges et lycées concernés, dont les comptes ont été piratés dans la nuit de dimanche à lundi, sont situés dans la Marne, les Ardennes, l'Aube et la Haute-Marne, est-il précisé dans le communiqué.

 

Selon le rectorat, certains des messages reçus contiennent une vidéo de décapitation, à l'instar des messages reçus la semaine passée par une cinquantaine d'établissements d'Ile-de-France. Samedi, ce sont dix collèges et lycées de l'académie d'Amiens - dans l'Aisne, l'Oise et la Somme - ainsi qu'une quinzaine d'établissements de l'académie de Lille qui ont été visés par des messages similaires, selon les rectorats concernés. Un message consulté par l'AFP, envoyé aux parents d'élèves d'un collège lillois, assure "lundi, 122 établissements vont exploser". L'auteur du message menace également de s'en prendre à la chaîne de télévision CNews, propriété du milliardaire Vincent Bolloré.

"Ils pensent rester anonymes mais nous les traquons"

Les établissements visés dans les académies d'Amiens, Lille, et Reims, devaient rouvrir lundi matin avec une sécurisation par la police, la gendarmerie et les équipes mobiles de sécurité de l'Éducation nationale. Dans certains cas, des "cellules d'écoute" à destination des élèves devaient être déployées. Les accès aux ENT de ces trois académies ont été suspendus jusqu'à nouvel ordre.

"Ils pensent rester anonymes mais nous les traquons. Ils pensent être à l'abri mais nous les sanctionnons. Plusieurs dizaines d'auteurs de ces menaces, intervenues ces derniers mois, ont d'ores et déjà été judiciarisés (traduits en justice, ndlr)", avait déclaré le Premier ministre Gabriel Attal la semaine passée après les menaces reçues dans les établissements d'Ile-de-France. Le gouvernement avait comptabilisé mi-novembre 800 fausses alertes à la bombe lors d'une précédente série d'alertes à l'automne. Elles s'étaient multipliées après l'attaque jihadiste qui a coûté la vie à l'enseignant Dominique Bernard, à Arras (Pas-de-Calais), le 13 octobre.