Des jeunes se sont rassemblés par centaines vendredi soir pour une fête sur l'esplanade des Invalides à Paris, jusqu'à ce que la police intervienne pour les disperser. 2:01
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Yasmina Kattou, édité par Laetitia Drevet , modifié à
Des jeunes se sont rassemblés vendredi soir pour une fête sur l'esplanade des Invalides à Paris, jusqu'à ce que la police intervienne pour les disperser. Pendant ce temps, les spectateurs de Roland-Garros bénéficiaient d'une dérogation exceptionnelle. Certains dénoncent une politique de "deux poids de mesures". 

Le public de Roland-Garros a pu suivre le match Nadal-Djokovic vendredi soir au-delà de 23h grâce à une dérogation exceptionnelle au couvre feu, accordé in extremis. Pendant ce temps sur l'esplanade des Invalides, les forces de l'ordre évacuaient une fête improvisée. Les réactions politiques se sont multipliées lundi. Sur Twitter, Florian Philippot fondateur du parti Les Patriotes parle d'un "couvre-feu pour les gueux" et d'une "dérogation pour les nantis". Nicolas Dupont-Aignan, du parti "Debout la France", a évoqué sur CNews une politique de "deux poids, deux mesures". "A Roland-Garros, il y a un public choyé. Et puis les jeunes qui sont évacués."

Une autorisation négociée avec le cabinet du Premier ministre

La préfecture de police de Paris justifie l'intervention des forces de l'ordre aux Invalides en évoquant un "mépris des règles sanitaires". Du côté de Roland-Garros, le président de la fédération française de tennis parle de gestes barrières respectés, d'une distanciation sociale et des masques sur tous les visages. Gilles Moretton s'est félicité de l'attribution de cette dérogation à la dernière minute. "Je voulais remercier l’Elysée et Matignon de nous permettre d’aller au bout de ce match de légende", a-t-il salué vendredi soir. 

A la question du journaliste Nelson Monfort, qui lui demandait à qui il s'était adressé "pour avoir l'autorisation", Gilles Moretton n'a pas répondu. Selon les informations d'Europe 1, la négociation s'est tenue avec le cabinet du Premier ministre. Si Matignon a accordé une dérogation exceptionnelle, c'est grâce à un protocole sanitaire rigoureux, souligne le cabinet. Une chose est sûre, une telle décision a forcément été validée par le président de la République.