Désormais, il sera possible dans neuf commissariats de faire une visio avec un policier. 1:24
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Clotilde Dumay, édité par Yanis Darras / Crédit photo : Mathieu Thomasset / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
La vidéoconférence continue son expansion en France. Après la téléconsultation, certains commissariats des Yvelines testent le dispositif "visioplainte". Une expérimentation qui permettra aux victimes de déposer plainte à distance avec un policier. Objectif à terme : désengorger les postes de police français.

La visio s'installe en France. Après avoir conquis particuliers et entreprises pour échanger, les échanges filmés à distance gagnent du terrain chez les médecins, mais aussi chez les policiers. Depuis mardi, le dispositif "visioplainte" est expérimenté dans les Yvelines. Pour y avoir accès, deux solutions s'offrent aux utilisateurs : se connecter sur le site masécurité.intérieur.gouv.fr ou télécharger l'application mobile. 

Désengorger les commissariats

Car ce dispositif veut aller plus loin que la pré-plainte à remplir en ligne avant d'aller dans un commissariat. Cette fois-ci, les victimes sont invitées à répondre d'abord à quelques questions concernant sur leur profil et le mobile de la plainte. Une fois les identifiants France Connect remplis, les citoyens qui le souhaitent pourront prendre un rendez-vous pour réaliser une visioconférence avec un policier ou un gendarme. 

L'objectif est clair : désengorger les commissariats sans pour autant réduire l'offre de service public. "Le citoyen pourra toujours venir dans les services de police qui sont ouverts, je le rappelle 24 heures sur 24, sept jours sur sept pour déposer plainte en présentielle, venir demander un renseignement pour déposer une main courante, etc", assure au micro d'Europe 1 Eric Henry du syndicat de police Alliance. 

Un dispositif qui pourrait s'étendre

Mais l'apparition de la visio "peut permettre de réduire les délais d'accueil dans les commissariats. Mais il faut absolument que ce système soit abouti et que des effectifs adéquats soient présents, non seulement pour récupérer des plaintes qui seront prises par visio mais surtout, pour qu'après, elles soient traitées via des enquêteurs désignés", poursuit-il.

Le dispositif est pour l'instant testé dans neuf communes des Yvelines. Il pourrait ensuite être étendu aux autres commissariats.