Le gouvernement veut mettre fin au remboursement des arrêts de travail délivrés en téléconsultation lorsque ceux-ci ne sont pas délivrés par le médecin traitant (Illustration) 1:17
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Yasmina Kattou édité par Wassila Belhacine , modifié à
Le gouvernement veut mettre fin au remboursement des arrêts de travail délivrés en téléconsultation lorsque ceux-ci ne sont pas délivrés par le médecin traitant a annoncé le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gabriel Attal au "Journal du Dimanche". Selon le gouvernement, cette pratique a explosé.

Le gouvernement a constaté une explosion des arrêts maladie prescrit en téléconsultation par un professionnel, autre que le médecin traitant. L'année dernière, ils ont coûté près de 100 millions d'euros à l'Assurance Maladie, selon Gabriel Attal. 

Mise en œuvre possible dès 2023

En effet, certains patients abuseraient du système grâce aux plateformes de consultations en ligne, dénonce Jean-Paul Hamon, docteur président d’honneur de la Fédération des Médecins de France : "Quand vous pouvez choisir votre consultation comme vous voulez, qu'elle est remboursée et qu'à la fin de votre consultation, vous n'obtenez pas d'arrêt de travail, et bien vous prenez un rendez-vous avec un nouveau médecin. Et jusqu'à ce que vous obteniez un arrêt de travail de deux, trois ou quatre jours ou une semaine, selon les symptômes que vous décrivez, sans que le médecin puisse vérifier", explique-t-il au micro d'Europe 1.

Selon l'avant-projet de loi de financement de la sécurité sociale, la mesure pourrait entrer en vigueur au 1er juin 2023. Les arrêts maladie délivrés en cabinet ou par le médecin traitant en téléconsultation seront eux toujours remboursés.