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Lionel Gougelot, édité par Romain David , modifié à
À Noyelles-Godault, dans le Nord, les boutiques d'un centre commercial se préparent à un ultime week-end de ventes. Le Premier ministre a en effet annoncé vendredi soir la fermeture des centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20.000 mètres carrés.
REPORTAGE

La fermeture des plus grands centres commerciaux non-alimentaires, annoncée vendredi soir par le Premier ministre Jean Castex pour lutter contre l'épidémie de Covid-19, est un coup dur en pleine période de soldes. Ce samedi sera donc dans certains centres la dernière occasion pour faire des achats avec des jauges toujours très contrôlées, comme dans l'immense centre commercial de Noyelles-Godault, près de Lille, où s'est rendu Europe 1.

"L'impression de faire un peu le gendarme"

Le site a mis en place un dispositif de régulation de la fréquentation par le biais de compteurs, placés à chaque sas d'entrée du centre commercial. Ce week-end sera donc l'occasion d'un dernier rush sur les soldes avant fermeture. Pour autant, il n'est pas question, assure David Wallyn, le directeur, de dépasser la jauge des 10.000 visiteurs. "Arrivé à 85-90% de la limite fixée, on met en place des équipes sur chaque sas et on commence à filtrer pour être sûrs de ne pas arriver à la jauge maximale", explique-t-il.

Même précaution dans chaque commerce comme dans la bijouterie gérée par Margaux. "On appréhende le monde parce que c'est plus compliqué à gérer pour nous. On a des files d'attente qui peuvent s'éterniser. On a une boutique dans laquelle il y a toujours du monde. On a toujours un flux constant et l'impression de faire un peu le gendarme", rapporte cette commerçante.

Un dernier week-end sous très haute surveillance

Mais selon le commissaire Desjars, cela n'empêchera pas les forces de l'ordre de patrouiller ce samedi dans la galerie marchande "pour rappeler les règles, pour voir si les mesures sont bien prises par les commerçants." "On est très mobilisés sur cette thématique pour vérifier que tout est bien mis en place", ajoute-t-il.

Reste pour certains l'amertume de devoir limiter l'accès aux clients pour ces toutes dernières heures d'ouverture. "On a l'envie de vendre, forcément, et on reste mitigé face au fait qu'il faille limiter le nombre de personnes, parce qu'on a besoin de faire notre chiffre", explique une vendeuse. La semaine prochaine, le plus grand centre commercial au nord de Paris sera complètement vide, comme lors du premier confinement.