Crise du logement : à Strasbourg, les étudiants se débrouillent malgré les contraintes
En France, la crise du logement touche une grande partie des Français, principalement les étudiants. À Strasbourg, en Alsace, il manque 10.000 logements étudiants. Alors face à ce casse-tête, les étudiants redoublent d’inventivité et de ténacité pour arriver à se loger.
Un peu partout en France, c’est la rentrée pour les étudiants. Et la question du logement reste toujours très problématique. Trop peu d’offres comparé à la demande, des loyers en hausse, etc. Strasbourg accueille cette année 57.000 étudiants qui vont devoir payer en moyenne 3,4% de plus pour se loger par rapport à l’an dernier. Le loyer représente 43% de leurs dépenses mensuelles selon l’Afges, le principal syndicat étudiant de Strasbourg.
Mais surtout, il manque 10.000 logements étudiants dans la capitale alsacienne, souligne ce même syndicat. Alors face à ce casse-tête, les étudiants redoublent d’inventivité et de ténacité pour arriver à se loger.
"Je me lève à 4 heures tous les matins"
Pour trouver un logement, beaucoup d’étudiants écument les réseaux sociaux. Attention aux nombreuses arnaques, alerte Mauro, en école d’architecture. Mais après de longues semaines de recherche, il a fini par trouver une solution. "C’est une dame qui a une chambre supplémentaire [dans sa maison]. Je paye 315€ [par mois] donc c’est pas mal", se réjouit-il.
Loa-lee et Tayna, qui étudient le japonais, ont préféré garder leur logement de l’année dernière. "J’avais pas envie de déménager toutes mes affaires", explique la première. "Sauf que pendant l’été, même si on n’était pas là, on devait quand même payer 310€ [de loyer] pendant deux mois, donc 620€. Cela fait quand même mal !", admet la seconde.
Lorenzo, lui, s’y est pris suffisamment tôt, dès le début de l’été, pour obtenir un studio. "J’ai mon petit logement à 200 euros par mois. Pour moi, tout va bien, je n’ai pas eu ce stress là !", reconnaît-il. Et son ami Tyrone préfère rester vivre chez ses parents en Moselle. Quitte à faire 2 heures de train tous les matins.
"Je peux réviser mes cours dans le train. C’est beaucoup moins cher. Mais cela prend quand même du temps : je me lève à 4 heures tous les matins et cela peut faire beaucoup au bout d’un moment. Mais il faut s’accrocher quand on veut faire des études", souligne-t-il. Le Crous de Strasbourg a reçu 1.000 demandes de logements supplémentaires comparé à l’année dernière.