Marché de Rungis 1:36
  • Copié
William Molinié, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : EMMANUEL DUNAND / AFP , modifié à
Mercredi, 79 agriculteurs ont été interpellés et placés en garde à vue après s'être introduits dans le marché de Rungis. Les forces de l'ordre ont donc appliqué les consignes du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui a défini trois lignes rouges à ne pas franchir. Mais, concrètement, quelle est la stratégie adoptée par les autorités ?

Pas question de laisser les agriculteurs entrer dans Paris, Rungis ou les aéroports. Voilà les trois lignes rouges définies par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Mais concrètement, comment les autorités comptent faire respecter ces règles ?

Tenir les agriculteurs à distance

La Place Beauvau veut éviter à tout prix la confrontation directe. L’objectif est d’encadrer à distance la progression des convois en utilisant des engins lanceurs d’eau qui vont être déployés. Selon les informations d’Europe 1, les stratèges du maintien de l’ordre ont préféré remplacer petit à petit les CRS aux portes de Paris par des gendarmes mobiles, d’avantage acceptés par le mouvement des agriculteurs.

L’objectif des forces de l’ordre est de gagner du temps en échangeant avec eux sur les points de blocage pour faire baisser la tension et identifier les meneurs. La stratégie est donc de les tenir à distance. Au même moment, davantage de blindés sont déployés. Les tous récents Centaure de la gendarmerie vont prendre position sur les points d’accès à la capitale.

"On ne veut pas utiliser la force", jure pourtant l’entourage du ministre de l’Intérieur. "Il faut que tout soit mis en œuvre pour qu'on n'ait pas à le faire, c'est dans l'intérêt de tous", poursuit un conseiller du gouvernement. Très inquiet des prochaines heures, qui pourraient être un point de bascule de ce mouvement.