Depuis quelques jours, les centres de vaccination sont désertés. 1:01
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Wilfried Devillers, édité par Yanis Darras , modifié à
Après avoir connu une vague d'affluence au début du mois de janvier, les centres de vaccination sont de plus en plus vides. La faute à la propagation du virus dans la population qui permet aux nouveaux contaminés d'éviter une troisième dose pour le moment, mais aussi au changement de communication face à Omicron. 

Le calme après la tempête. Alors même que le ministère de la Santé annonce que 3 millions de personnes pourraient perdre leur pass vaccinal d'ici le 15 février, les centres de vaccination sont désertés. Seulement 262.000 personnes ont reçu une injection ce mardi, un chiffre qui tombe à 180.000 seulement deux jours plus tard. Une tendance qui s'explique en partie par le nombre de contaminations sur le territoire depuis la mi-décembre, souligne l'infectiologue Jean-Paul Stalh. 

"Dans l'intervalle entre la deuxième dose et le moment de faire ce rappel, la troisième dose, beaucoup de personnes ont été contaminées au Covid-19 et notamment par le variant Omicron. Et forcément, ce n'est plus à l'ordre du jour de les vacciner", explique-t-il. 

"On est en train de dire qu'Omicron, ce n'est pas si grave"

Autre piste d'explication face au ralentissement de la campagne de vaccination, la communication du gouvernement et les discours dans les médias français, insiste l'infectiologue. "On est en train de dire qu'en réalité, le variant Omicron, ce n'est pas si grave, que l'épidémie est finie et que tout va bien". 

Des paroles qui trouvent un écho dans la population française, après deux ans de pandémie de Covid-19. "Je comprends que les gens ont envie d'entendre ça", assure Jean-Paul Stalh, avant d'ajouter : "Mais ce n'est pas la vérité". Et de conclure : "Ce qu'il faut dire, c'est que deux doses du vaccin contre Omicron, ça ne sert pas à grand chose. Pour être protégé au maximum, il faut avoir trois doses."