Covid-19 : Pompiers et aides-soignants sont désormais autorisés à réaliser des tests

Pompiers et aides-soignants autorisés à réaliser les tests, qui seront remboursés même sans ordonnance.
Pompiers et aides-soignants autorisés à réaliser les tests, qui seront remboursés même sans ordonnance. © AFP
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avec AFP
Pompiers, secouristes, aides-soignants et étudiants en santé sont désormais autorisés à réaliser les prélèvements pour tester le Covid-19, selon un arrêté publié samedi au Journal officiel. Cet arrêté prévoit également que les tests, qui coûtent actuellement 54 euros, seront intégralement pris en charge par l'Assurance maladie, même sans ordonnance. Il s'agit des tests virologiques PCR pour lesquels les délais d'attente sont aujourd'hui trop longs dans de nombreuses zones.

Afin de pallier le manque de bras dans les laboratoires, pompiers, secouristes, aides-soignants et étudiants en santé sont désormais autorisés à réaliser les prélèvements pour tester le Covid-19, selon un arrêté publié samedi au Journal officiel. Autre annonce, ces tests qui coûtent actuellement 54 euros, seront désormais intégralement pris en charge par l'Assurance maladie, même si vous n'êtes pas en possession d'une ordonnance. L'arrêté mentionne aussi la distribution gratuite de masques aux Français les plus précaires, mesure annoncée par le ministre de la Santé mercredi dernier.

 

Une mesure qui concerne les tests virologiques PCR

 

Pour les tests, l'arrêté précise que les infirmiers diplômés d'Etat, les étudiants en odontologie, en maïeutique et en pharmacie, les aides-soignants, les sapeurs-pompiers, les marins-pompiers et les secouristes des associations agréées de sécurité civile titulaires d'une formation adéquate aux premiers secours pourront réaliser le prélèvement d'échantillon biologique. Le gouvernement a déjà élargi la possibilité de faire les prélèvements, initialement réservée aux seuls biologistes médicaux, aux 40.000 techniciens de laboratoire. Il s'agit des tests virologiques PCR pour lesquels les délais d'attente sont aujourd'hui trop longs dans de nombreuses zones, notamment en Île-de-France, où le manque de bras et la forte demande entraînent une quasi-saturation.

"Il faut beaucoup plus de gens pour faire les prélèvements"

 

Un problème qui pourrait être accentué alors que la France vient de renforcer son dispositif de dépistage, en rendant les tests obligatoires dans les aéroports pour les voyageurs provenant de 16 pays classés "rouge". "Il faut beaucoup plus de gens pour faire les prélèvements. Si on veut contrôler l'épidémie il faut tester beaucoup plus largement la population", a estimé samedi sur Europe 1 l'épidémiologiste Catherine Hill. "On s'est concentré sur les foyers mais c'est une grave erreur, il faut se concentrer sur les porteurs du virus", a-t-elle prévenu alors que la Direction générale de la Santé (DGS) a alerté la veille que la circulation virale était en "nette augmentation" dans le pays, avec plus de 1.000 nouveaux cas par jour.