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Jean-Luc Boujon, édité par Pauline Rouquette , modifié à
La gérante d'une boîte de nuit de Vienne, en Isère, était jugée vendredi avec son frère, également employé de la discothèque, pour avoir organisé une vingtaine de fêtes clandestines entre les mois d'avril et de novembre, en dépit des mesures sanitaires. Six mois de prison avec sursis et huit mois ferme ont été requis.

Organiser des soirées quand on dirige une discothèque, c'est normal, mais quand on le fait pendant le confinement, la justice peut se montrer très sévère. Dans la région lyonnaise, 22 soirées clandestines ont eu lieu entre avril et novembre 2020, au Cesar Palace, en pleine pandémie de Covid-19. La gérante de l'établissement et son frère ont été jugés vendredi par le tribunal judiciaire de Vienne.

La gérante dit n'avoir été au courant de rien

Les deux prévenus ont tenté de minimiser les choses. La gérante de la boîte de nuit, une jeune femme âgée de 32 ans qui a repris l'activité après son père, a répété qu'elle n'était au courant de rien, affirmant pourtant qu'en temps normal, elle gérait les stocks, les invités et la comptabilité. Tout le monde de la nuit lyonnaise avait connaissance de ces soirées clandestines au Cesar Palace. Tout le monde, sauf elle. Difficile à croire selon la procureure de Vienne.

Un organisateur dépassé par le succès de ses soirées

Le frère de la gérante, un jeune homme âgé de 20 ans, employé de la boîte de nuit, a quant à lui lui reconnu être l'organisateur de ces soirées. Toutefois, selon lui, il s'agissait davantage de réunions entre copains qui réunissaient entre 10 et 15 personnes. S'il a admis que l'affluence avait pu monter à environ 80 personnes, il a expliqué avoir été dépassé par le succès de ces soirées et le bouche à oreille, et qu'il n'avait pas su dire "non".

Son avocat, Me Maxence Pascal a plaidé l'inconscience du jeune homme. "C'est un jeune homme qui n'a pas su refuser que d'autres invités entrent dans l'établissement dans lequel il était", explique-t-il au micro d'Europe 1. "C'est la jeunesse qui ne prend pas totalement conscience des risques encourus s'ils violent les mesures sanitaires ordonnées par le gouvernement."

Mais cette thèse n'a pas convaincu la procureure de Vienne qui a réclamé 8 mois de prison ferme contre le jeune homme, et six mois avec sursis à l'encontre de sa sœur. Le délibéré sera rendu le 22 janvier prochain.