ski Espagne Covid-19 1:33
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Henry de Laguérie, édité par Pauline Rouquette
Alors que les remontées mécaniques restent fermées en France, le voisin espagnol les a rouvertes mi-décembre. Pour profiter de quelques descentes, certaines Français n'hésitent pas à traverser la frontière, en dépit des consignes du gouvernement, pour aller skier en Catalogne.
REPORTAGE

En Espagne, si les bars et restaurants sont toujours ouverts avec un couvre-feu à 22h dans une majorité de régions, les stations de ski sont elles aussi ouvertes. Du pain béni pour certains Français, qui n'hésitent pas à outrepasser les consignes du Premier ministre, Jean Castex, qui a répété qu'il ne fallait pas aller skier à l'étranger. À la Molina dans les Pyrénées catalanes, par exemple, certains n’ont pas résisté à venir pour chausser leurs skis.

"À la frontière il n'y a personne, donc on passe"

"Il y avait des gendarmes, mais ils ne nous ont pas arrêtés", se félicite Guillaume, venu en voisin. Celui-ci travaille habituellement dans la station des Angles, mais celle-ci étant fermée, il se retrouve en chômage partiel. "À la frontière il n'y a plus personne, donc on passe", poursuit-il au micro d'Europe 1.

Dans cette station espagnole, seuls les voisins des alentours ont le droit de skier. Même les Barcelonais n'ont pas le droit d'y venir. "Ici, on ne fait rien pour encourager les gens qui vivent en France à venir", assure le patron de la station. "La Catalogne est sous confinement territorial, les Français ne peuvent pas entrer dans la région."

"Pas plus de risque que si on faisait une autre activité"

Pour Antoine, un autre Français venu avec deux amis de Perpignan, skier ne représente aucun risque. "Cette station oblige le port du masque, et comme on ne loge pas ici, on ne mange pas ici non plus", explique-t-il. "On ne prend pas plus de risque que si on faisait une autre activité."

Pourtant le déplacement reste contraire aux règles en vigueur en France pour enrayer la propagation du Covid-19. Alors, pour éviter d'éventuels contrôles et le risque de devoir se mettre en quarantaine pendant sept jours, Antoine passera par des petites routes pour rentrer en France.