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Carole Ferry, édité par Pauline Rouquette avec AFP
L'extension des fermetures de commerces à l'ensemble du territoire va faire passer le nombre d'établissements fermés de 90.000 à 150.000, tandis que le coût total des aides et indemnisations aux entreprises passe à 11 milliards d'euros par mois, a indiqué mercredi le ministère de l'Economie.

Commerces fermés partout en France à partir de samedi, écoles fermées jusqu’au 26 avril... Dès le premier confinement, il y a plus d'un an, Emmanuel Macron avait annoncé le "quoi qu'il en coûte", et promis de nombreuses aides publiques face aux conséquences économiques de la pandémie de Covid-19. Alors que de nouvelles mesures de restriction ont été annoncées mercredi, combien vont réellement coûter ces nouvelles mesures ?

Commerces fermés, chômage partiel, exonération de charges...

Tout d'abord, il faut prendre en compte le coût de ces mesures pour les finances publiques. Elles représentent 11 milliards d'euros par mois, a indiqué mercredi le ministère de l'Économie, soit 4 milliards de plus que ce que coûtaient les aides jusqu'à présent.

Cette somme comprend le coût total du fonds de solidarité, et la facture est rallongée par les aides qu'il va falloir verser aux 150.000 commerces fermés sur l'ensemble du territoire. Le coût du chômage partiel est lui aussi revu à la hausse, car avec les enfants à la maison pendant trois semaines, il y aura forcément plus de demandes de la part des parents qui ne peuvent pas télétravailler. Sans oublier le coût des exonérations de cotisations sociales.

Baisse de la consommation, moindre productivité

Le gouvernement a ajusté à de nombreuses reprises le dispositif d'indemnisation partielle de la perte du chiffre d'affaires par le fonds de solidarité, et lui a adjoint cette année une prise en charge partielle des frais fixes. L'exécutif réfléchit par ailleurs à la possibilité de permettre aux commerçants de liquider leurs stocks hors période de soldes et à des compensations financières pour les stocks invendus.

L'activité partielle permet au salarié qui ne travaille pas de percevoir 84% de son salaire net, l'employeur ayant un reste à charge de 15%, sauf dans les secteurs les plus touchés par la crise.

Plus globalement, ces nouvelles mesures, annoncées mercredi par le chef de l'État, vont forcément entrainer une baisse de la consommation, mais aussi une désorganisation des entreprises et donc une moindre productivité. Ainsi, il risque d'être beaucoup plus difficile d'atteindre les 6% de croissance espérés pour cette année.