Corse : une manifestation populaire "probablement le 3 février"

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"On ne peut pas aller dans une discussion dans laquelle on nous demande de renoncer à tout par avance", estime Gilles Simeoni. © PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP
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avec AFP , modifié à
Gilles Simeoni regrette notamment que l'Etat ferme la porte aux principales revendications de son camp. 

Une manifestation "populaire et pacifique" aura lieu "probablement le 3 février", à Ajaccio ou à Bastia, pour protester contre les portes "fermées" du gouvernement sur le dossier corse. C'est le président de l'exécutif local corse Gilles Simeoni qui l'a annoncé ce mercredi.

"Pas une discussion, une capitulation". Cette manifestation, dont la date doit encore être entérinée avec les élus et les mouvements corses, vise à dire que "nous ne participerons pas à un processus qui ne se situerait pas à la hauteur des enjeux", a affirmé l'élu autonomiste. "On ne peut pas aller dans une discussion dans laquelle on nous demande de renoncer à tout par avance. Ce n'est plus une discussion, c'est une capitulation", a assuré Gilles Simeoni.

Désaccord profond. "Une capitulation dans des formes très civiles et très républicaines, dans les salons et les ors de la République, mais une capitulation. C'est inenvisageable", a-t-il insisté, après avoir rencontré le Premier ministre lundi, le président du Sénat mardi et avant un entretien avec le président de l'Assemblée nationale François de Rugy mercredi soir. Gilles Simeoni regrette notamment que l'Etat ferme la porte aux principales revendications de son camp (co-officialité de la langue corse, création d'un statut de résident...), dans la perspective de la prochaine réforme constitutionnelle.