Corse : Guy Orsoni mis en examen et écroué

Le Corse a été mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime, infraction à la législation sur les armes et recel en bande organisée.
Le Corse a été mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime, infraction à la législation sur les armes et recel en bande organisée. © HO/SPANISH INTERIOR MINISTRY/AFP
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avec AFP
Arrêté à Ajaccio en possession d'une arme, Guy Orsoni a été mis en examen et écroué pour association de malfaiteurs.

Guy Orsoni, interpellé en possession d'une arme et d'une tenue de camouflage, a été mis en examen et écroué pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime après avoir été lui-même victime d'une tentative d'homicide en septembre, a indiqué le parquet de Marseille jeudi.

Arrêté avec un autre homme à Ajaccio. Vendredi 19 octobre, Guy Orsoni avait été interpellé à Ajaccio par la police alors qu'il circulait sur une moto volée, en compagnie d'un autre homme, Anto Moretti. Les deux hommes, en treillis, portaient des sacs contenant armes et des cagoules. Ils avaient été placés en garde à vue dans le cadre d'une enquête menée sur commission rogatoire par la police judiciaire à la suite d'une tentative de règlement de comptes contre Guy Orsoni.

Silence lors de leur garde à vue. Déférés à Marseille, ils ont été mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime, infraction à la législation sur les armes et recel en bande organisée, et tous deux placés en détention provisoire, a indiqué à l'AFP le procureur de la République Xavier Tarabeux. Lors de leur garde à vue, les deux hommes ont gardé le silence, a ajouté le procureur.

"Guerre des clans". Le 13 septembre, alors qu'il circulait en plein jour au volant d'une voiture blindée dans Ajaccio, le fils de l'ex-leader nationaliste Alain Orsoni avait été visé par le passager d'une moto armé d'un fusil d'assaut. Blessé, il avait réussi à échapper à ses agresseurs. Dix jours plus tard, il avait été mis en examen lui-même pour port d'arme prohibé. Guy Orsoni, poursuivi avec dix autres personnes notamment pour assassinats, avait été acquitté en juin 2015 du chef d'assassinat mais condamné à huit ans de prison pour association de malfaiteurs en vue de se procurer de faux papiers.

L'accusation avait alors affirmé que ces assassinats s'inscrivaient dans une "guerre des clans" entre d'un côté les proches d'Alain Orsoni et de l'autre des proches de la bande criminelle du Petit Bar, du nom d'un café d'Ajaccio. Pour l'accusation, tous ces faits étaient la réponse du "clan Orsoni" à un complot visant à tuer Alain Orsoni déjoué à l'été 2008, et doublé d'un conflit financier. En mai 2017, Guy Orsoni a été mis en examen dans une nouvelle affaire et placé quelques mois en détention provisoire pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime.