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Alexandra Jaegy avec AFP / Crédit photo : PASCAL LACHENAUD / AFP , modifié à
Les fouilles pour retrouver les restes d'une trentaine de soldats allemands exécutés par des résistants en juin 1944 doivent débuter mercredi après-midi après la découverte d'une possible fosse près de Meymac dans le nord de la Corrèze.

Le 12 juin 1944, un groupe de 46 soldats allemands et une Française soupçonnée de collaboration auraient été exécutés sur une colline boisée de cette commune corrézienne par un groupement local des Francs-tireurs et partisans, d'obédience communiste, d'après le témoignage d'un de ses membres, Edmond Réveil, 98 ans aujourd'hui.

"C'est aussi important pour l'Histoire"

Mi-juillet, la préfecture a annoncé qu'une campagne d'analyse des sols avait permis de repérer une possible "fosse". Les nouvelles recherches doivent permettre "d'exhumer les corps de ces soldats allemands oubliés pendant 80 ans à cet endroit" et "de les rendre à la fois en Allemagne mais surtout, peut-être, à leurs familles", a expliqué le maire de Meymac Philippe Brugère.

Un moment très attendu pour les familles, comme nous le confiait en mai dernier Philippe Brugère, maire de Meymac. "C'est un témoignage précieux pour les familles des soldats allemands qui ont été exécutés ici à Meymac. C'est aussi important pour l'Histoire. Il n'y avait pas que des bons et des méchants de chaque côté. Rien n'est jamais blanc ou noir. On est souvent dans le gris."

L'opération doit durer jusqu'au 27 août

Cette opération menée sous l'égide de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG), - avec le soutien technique du VDK, organisme allemand chargé de l'entretien des tombes des guerres allemandes, doit durer jusqu'au 27 août. 

Des premières fouilles avaient eu lieu secrètement en 1967 pour tenter de retrouver les corps de ces 46 soldats de la Wehrmacht faits prisonniers par la Résistance en Corrèze les 7 et 8 juin 1944 et exécutés peu après les massacres commis par la Division SS Das Reich à Tulle le 9 juin (99 civils pendus) et à Oradour-sur Glane (Haute-Vienne) le 10 juin (643 habitants mitraillés et brûlés dans des granges et l'église du village). Onze corps avaient alors été exhumés.