Coronavirus : les laboratoires qui faisaient payer pour des résultats rapides arrêtent cette pratique

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Image d'illustration. © Christophe ARCHAMBAULT / AFP
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Victor Dhollande, édité par Maxime Dewilder
Après les révélations d'Europe 1, mercredi, qui montraient que des laboratoires proposaient aux patients de payer environ 100 euros pour avoir des résultats au test Covid plus rapides, lesdits laboratoires ont décidé de faire machine arrière devant les réactions provoquées par cette pratique.

Europe 1 révélait mercredi que plusieurs laboratoires d’analyses médicales faisaient payer une centaine d'euros aux patients pour obtenir des résultats plus rapides. Au lendemain de ces révélations, les laboratoires incriminés assurent qu’ils arrêtent ces pratiques illégales, faisant machine arrière.

Depuis la fin juillet, la règle est claire : n’importe qui peut se faire tester gratuitement et sans ordonnance. Certains laboratoires avaient donc flairé le bon filon : gagner du temps contre de l’argent, c'est-à-dire réclamer entre 96 euros et 100 euros pour délivrer les résultats plus rapidement aux patients-payeurs. Depuis début septembre et l'ouverture des tests pour tout le monde, les laboratoires sont saturés et les délais peuvent aller jusqu’à 12 jours dans certaines régions pour l’obtention des résultats. Les laboratoires "payants", eux, proposaient des résultats sous 24 à 48 heures.

Le ministère de la Santé condamne ces pratiques

Depuis les révélations d’Europe 1, le ministère de la Santé a condamné ces pratiques. "La priorisation pour la réalisation des tests ne peut reposer que sur des critères médicaux et non des critères financiers", indiquait pour sa part l'Assurance maladie dans un communiqué mercredi soir. "L’Assurance Maladie se réserve le droit d’examiner, en lien avec les services de l’Etat compétents pour exercer ce type de contrôle, toutes les pratiques des laboratoires concernés et de statuer sur les suites éventuelles à donner", ajoutait encore le document.

Depuis ces révélations, les laboratoires accusés ont assuré qu’ils renonçaient immédiatement à ces pratiques illégales. "On a une demande très particulière de personnes qui veulent voyager et qui sont prises à la gorge parce que leur vol est dans quelques heures seulement, ils ne peuvent pas attendre", justifiait malgré tout, jeudi, Grégoire Oghina, médecin biologiste et co-directeur d’un laboratoire incriminé à Saint-Denis, au micro de BFM TV.