1:05
  • Copié
Hélène Terzian, édité par Laetitia Drevet
Les compagnies aériennes s'opposent à la "politique du siège vide", visant à laisser au moins un siège d'espace entre chaque passager. "Pour un avion qui vole à moitié vide, on peut imaginer que les tarifs soient jusqu’à deux fois plus élevés", estime Xavier Tytelman, consultant aéronautique chez CGI Consulting. 

Les compagnies aériennes font front commun contre la "politique du siège vide". Pour faire respecter les distances sanitaires entre voyageurs, les autorités envisagent de faire condamner un siège sur deux, assurant de fait davantage d'espace entre les passagers. Mardi, l'Association du transport aérien international (IATA) s'est vivement opposée à cette éventualité, arguant que le manque à gagner en faisant voler des avions remplis à 60% serait trop important. 

Des tarifs "jusqu'à deux fois plus élevés"

"Pour un avion qui vole à moitié vide, on peut imaginer que les tarifs soient jusqu’à deux fois plus élevés", estime Xavier Tytelman, consultant aéronautique chez CGI Consulting, au micro d'Europe 1. Une hausse dont pâtira en premier lieu les familles les moins fortunées. "Pour un aller-retour à 400 ou 500 euros, on atteindrait les 900 ou 1.000 euros", affirme-t-il. 

Les compagnies low-cost "encore plus avantageuses"

La hausse des prix creusera encore l'écart entre compagnies standard et compagnies low-cost chez qui la hausse sera moins significative, les tarifs initiaux étant plus bas. "Elles seront encore plus avantageuses pour les voyageurs, surtout s’ils regardent plus qu’avant à la dépense", prévoit Xavier Tytelman.

Pour tenter de rassurer les passagers, la compagnie aérienne américaine Frontier propose désormais aux voyageurs qui craignent de contracter le Covid 19 lors d'un vol de s'assurer que le siège à côté d'eux restera vacant : il faudra pour cela débourser 39 dollars (36 euros).