Un centre de dépistage installé à l'aéroport de Roissy, le 24 juillet 2020. 1:30
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Laura Taouchanov et Claudia Bertram, édité par Laetitia Drevet , modifié à
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé vendredi des tests obligatoires pour les voyageurs venant en France de 16 pays où le virus du Covid-19 circule fortement. A l'aéroport de Roissy, les passagers croisés par Europe 1 approuvent ce dispositif. 
REPORTAGE

Les voyageurs en provenance d’Algérie viennent à peine de récupérer leurs valises. Mais avant de quitter l’aéroport de Roissy, certains ont décidé de se faire tester. S'il s’agit pour le moment d’une démarche volontaire, le dépistage sera obligatoire à partir du 1er août pour tous les voyageurs arrivant de 16 pays, dont l’Algérie. "On est bien obligés d'en passer par là pour éradiquer le virus. Sans ça, on reste chez nous confinés jusqu’à la fin de notre vie", raisonne un passager. 

L’Algérie mais aussi la Turquie, le Brésil, l’Inde… Des pays en alerte rouge où la circulation du virus est particulièrement active. C’est un dispositif de sécurité extrêmement important, insistait Jean Castex en visite à Roissy. Le dispositif sera totalement opérationnel le 1er août, et sera également mis en place dans les ports. Un renforcement des contrôles sanitaires aux frontières qui s’impose par la reprise des cas de Covid-19 en France.

Le durcissement des règles devrait aller encore plus loin, estime Samuel, tout juste arrivé de Russie, en zone verte. "D’un pays à l’autre, on ne sait pas quelle est la situation sanitaire aujourd’hui. Entre ce que l’on pense savoir et ce que l’on ne sait pas, je trouve ça bien que les tests soient obligatoires pour entrer sur le territoire."

3.000 tests par jour

Le patron d’Aéroports de Paris, Augustin de Romanet, détaille les nouvelles règles : "Tous les passagers qui arrivent en France doivent être munis d’un test PCR. La police aux frontières ne les laissera pas entrer sur le territoire s’ils ne font pas de test. Et s’ils sont positifs, alors l’ARS les appelle, et on surveillera leur quatorzaine." Pour éviter les probables files d’attente à l’arrivée à Paris, il recommande aux passagers de se faire plutôt tester juste avant leur départ. 

Jusqu’ici, les infirmiers bénévoles réalisaient 600 tests par jour. Dans une semaine ils en effectueront environ 3.000, nombre qui pourrait augmenter si d’autres pays s’ajoutent à la liste. Des zones de test supplémentaires pourraient être créées, en plus des trois déjà existantes.