Depuis dimanche à minuit et pour les 15 prochains jours, les bars, cafés et restaurants de la métropole Aix-Marseille sont fermés. 1:51
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Nathalie Chevance, édité par Ugo Pascolo
Moins de 24 heures après la fermeture totale des bars, cafés et restaurants de la métropole d'Aix-Marseille, les professionnels du secteur ne décolèrent pas. Mais face à eux, les soignants tentent de faire preuve de pédagogie et expliquent que la situation l'exige. 

C'est une mesure qui ne passe toujours pas. Au lendemain de la fermeture totale des bars, cafés et restaurants dans la métropole d'Aix-Marseille, cafetiers et restaurateurs ne décolèrent pas. Ils accusent le gouvernement de leur faire pallier les déficiences de l'hôpital, qui alerte de son côté sur le risque de saturation des services de réanimation locaux. Ce lundi encore, 19 médecins ont signé une tribune pour expliquer qu'ils ont conscience des conséquences terribles de cette crise sur l'économie, mais aussi pour faire comprendre la tension qui règne au sein des hôpitaux.

"Il y a de grosses difficultés"

"Les gens ne se rendent pas compte qu'il y a de grosses difficultés pour les patients non-Covid", explique au micro d'Europe 1 la responsable de l'unité coronavirus de l'hôpital marseillais de la Timone. "On va peut-être devoir vivre des semaines voire des mois avec ces deux populations [Covid et non Covid, ndlr]. Il faut tout faire pour maintenir les activités habituelles dans les hôpitaux." Une tâche d'autant plus complexe que ces établissements manquent à la fois de lits en réanimation et de personnel. 

"On recommence le même scénario qu'au mois de mars"

"On recommence à l'hôpital le même scénario qu'au mois de mars", dénonce de son côté Bernard Marty, président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie des Bouches-du-Rhône. "On nous dit depuis des mois qu'il va y avoir une deuxième vague, mais il [le ministre de la Santé Olivier Véran, ndlr] n'a rien fait pendant l'été. À un moment, on est ministre de la Santé, on prend ses responsabilités, on fait en sorte que les hôpitaux soient en capacité de recevoir les malades et on ne fait pas porter la responsabilité aux bars, cafés et restaurants !"