Nouvelles tensions en marge d'un concert de Bertrand Cantat. Une cinquantaine de militantes féministes se sont rassemblées mercredi soir devant la salle de concert de Grenoble où se tenait la deuxième soirée de concert du chanteur, deux jours après des échanges tendus avec des manifestants.
"Contre le féminicide". "Cantat casse-toi !", chantaient la cinquantaine de militantes féministes devant la salle de spectacle. Sur les banderoles, on peut lire "toutes ensemble contre le féminicide", ou encore, "Nous sommes fortes et fières, nous sommes solidaires, féministes et en colères".
Joie et états d'âme. Cette fois-ci, l'artiste n'essaye pas d'engager le discours, et accède à la salle par une entrée dérobée. Une fois sur scène, le chanteur lance simplement "merci d'être là malgré tout", avant de plaquer les premiers accords de guitare. "Il a raison de chanter, il a payé sa dette", argue Hervé, un fan. "Il a fait de la prison, le passé c'est le passé. Il a payé, c'est bon. Il faut avancer maintenant", défend-il. Lorsque Bertrand Cantat reprend les morceaux de Noir Désir, les 900 spectateurs de la salle, bondée, ne boudent pas leur plaisir et se déchaînent. Mais, à la sortie, certains on des états d'âme.
"Un malade mental". "C’est un plaisir coupable d’être là, c’est un malade mental, mais tant pis", lance cette fan à peine sortie de la salle de concert. Un autre se pose une question : "On a raison d’être là, mais lui est ce qu’il a raison d’être là ?" Une question à laquelle il ne trouve pas de réponse, "on ne sait pas", explique-t-il. Ce n'est pas le cas de cette militante féministe qui tient une pancarte, "L'acclamer, c'est cautionner !".
