masque transparent 2000*1000 1:22
  • Copié
Charles Guyard, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Habituées à lire sur les lèvres, les personnes sourdes ou malentendantes ont des difficultés à comprendre ce qu'il se dit quand leur interlocuteur porte un masque. Une situation d'autant plus compliquée en milieu scolaire, mais le problème est en passe d'être résolu avec l'arrivée des masques transparents dans les écoles.
REPORTAGE

"J'avais beaucoup de difficultés et je devais rattraper le soir via mes camarades." Voilà à quoi ressemblait la scolarité de Mathys en juin après le confinement. Ce lycéen qui souffre d'un handicap auditif a besoin de voir la bouche de son interlocuteur pour comprendre. Mais ce n'est pas une mince affaire lorsqu'un professeur porte un masque sur le nez. "Ce n'était pas facile de suivre le cours, je ne comprenais pas tous les nouveaux mots", confirme-t-il au micro d'Europe 1. "Je perds à peu près la moitié de ce qui est dit, je compense énormément avec la lecture labiale."

Des masques qui facilitent la vie des malentendants...

Mais depuis sa rentrée à l'IUT de Nantes, Mathys n'a plus de problème de compréhension grâce à l'arrivée dans les milieux scolaires et universitaires du masque inclusif, qui a la particularité d'être en partie transparent et de permettre de lire sur les lèvres. Il faut dire que dès son inscription sur Parcoursup, le nouveau bachelier avait signalé son problème d'audition. L'IUT s'était alors chargé du reste : "On était en liaison avec la mission handicap, on a fait la commande début juillet et on vient de les recevoir", explique Dominique Evros, enseignant en génie thermique. 

... mais pas seulement

C'est donc finalement le sens de l'anticipation qui a permis à Mathys de vivre une rentrée plus apaisée. Mais plus surprenant, il n'est pas le seul : ses camarades de classe apprécient aussi le masque transparent. "C'est plus agréable", affirme Étienne. "Je pense qu'on a besoin de voir les visages des professeurs. J'ai l'impression qu'on entend mieux avec ces masques parce que la visière n'est pas collée à la bouche." 

Reste maintenant à raccourcir les délais de production, qui sont actuellement d'un mois environ. Car sur le reste du campus de Nantes, les masques inclusifs n'ont pu être commandés qu'en septembre, une fois la trentaine d'étudiants malentendants identifiés.