Clément Beaune se dit «ouvert» à une voie de covoiturage sur le périphérique parisien après une étude d'impact

Le périphérique parisien est emprunté quotidiennement par un million de véhicules.
Le périphérique parisien est emprunté quotidiennement par un million de véhicules. © ARNAUD PAILLARD / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP
Le ministre des Transports Clément Beaune est "ouvert à l'idée de réserver une voie du périphérique (parisien) au covoiturage, sous couvert d'une étude d'impact préalable". Ce projet suscite en revanche l'opposition de la région Ile-de-France, dirigée par Valérie Pécresse (LR).

Le ministre des Transports Clément Beaune est "ouvert à l'idée de réserver une voie du périphérique parisien au covoiturage, sous couvert d'une étude d'impact préalable", a fait savoir dimanche son entourage, en réaction au projet contesté de la mairie de Paris. Le ministre délégué chargé des Transports a fait connaître sa position samedi dans une interview à Parigo, une émission de France 3, se disant "ouvert". "Les voies réservées, il faudra les développer. Simplement, il y a un problème, c'est qu'il n'y a pas eu d'étude d'impact", a ajouté le ministre interrogé sur ce projet.

 

La mairie souhaite réserver une voie du périphérique au covoiturage, taxis et transports en commun après les Jeux olympiques de 2024, afin de diminuer la pollution. "Si c'est pour faire plus de congestion, ce n'est pas tellement écologique. Si ça permet de fluidifier le covoiturage et le transport en bus et d'autres usages, je pense que c'est positif et il faut le regarder. Mais il faut une étude d'impact préalable", a expliqué le ministre.

"Autour de 80-85%" d'avis négatifs

Ce projet suscite l'opposition de la région Ile-de-France dirigée par Valérie Pécresse (LR). Il a également été majoritairement rejeté lors d'une concertation publique menée en ligne par la mairie du 17 avril à 28 mai dernier. Elle a enregistré un peu plus de 6.500 contributions, dont "autour de 80-85%" d'avis négatifs, a reconnu mardi l'adjoint aux Mobilités et à la Voirie David Belliard, la municipalité annonçant alors qu'elle allait "amender" son projet d'ici mi-juillet.

 

Voulue pour diminuer la pollution, cette voie réservée doit être activée sur la voie de gauche le matin et le soir, "en semaine et/ou pendant les week-ends", selon la proposition de départ de la mairie. La mairie considère comme du covoiturage tout véhicule transportant au minimum deux personnes, conducteur compris. L'Hôtel de Ville envisage aussi d'abaisser de 70 à 50 km/h la vitesse autorisée sur le périphérique, en permanence ou uniquement lorsque la voie dédiée est active.

Le troisième point de crispation est la liste des véhicules autorisés à y circuler. Utilisé chaque jour par un million de véhicules, le boulevard périphérique "compte moins de 20% d'usagers parisiens et 40% des trajets se font de banlieue à banlieue", avance régulièrement la région.