Cher : l'école L'Angélus demande l'annulation de la fermeture par le préfet

L'établissement catholique hors contrat, ouvert en 2010, accueillait 109 élèves du primaire à la terminale
L'établissement catholique hors contrat, ouvert en 2010, accueillait 109 élèves du primaire à la terminale © GUILLAUME SOUVANT / AFP
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avec AFP , modifié à
L'établissement catholique a été fermé vendredi dernier jusqu'aux vacances d'été en raison de soupçons de maltraitance d'élèves et d'agressions sexuelles.

L'école catholique traditionaliste L'Angélus à Presly, dans le Cher, visée par une enquête notamment pour agressions sexuelles, a demandé l'annulation de l'arrêté préfectoral de fermeture de l'établissement, a indiqué vendredi le tribunal administratif d'Orléans, qui examinera le 23 juin en référé la demande de suspension de l'arrêté. L'établissement a été fermé vendredi dernier jusqu'aux vacances d'été par arrêté préfectoral "sur le fondement de la protection de l'enfance, au regard de l'enquête judiciaire en cours" en raison notamment de soupçons de maltraitance d'élèves et d'agressions sexuelles.

Des "caresses et des massages". Trois des 60 enfants auditionnés vendredi dans le cadre d'une opération de gendarmerie à l'école L'Angélus ont fait état de "caresses et de massages pour le moins inappropriés" de la part du directeur de l'établissement, l'abbé Régis Spinoza, selon le procureur de la République de Bourges. Dans un communiqué, l'avocat de l'abbé Régis Spinoza Alexandre Varaut, évoquant des "événements mineurs et d'une parfaite banalité", a attribué l'éclatement de l'affaire à la "vengeance personnelle" et aux "calomnies" de deux anciens enseignants de l'établissement.

Soupçons de travail dissimulé. L'établissement catholique hors contrat, ouvert en 2010, accueillait 109 élèves du primaire à la terminale. Outre les mauvais traitements et les agressions sexuelles alléguées, l'enquête judiciaire s'intéresse à des soupçons de travail dissimulé et d'"infractions d'ordre économique et financier" ou d'"escroquerie", a indiqué le procureur de la république de Bourges, Joël Garrigue. L'archevêque de Bourges, Mgr Armand Maillard, a souhaité dans un communiqué que "la justice puisse poursuivre son travail d'enquête". Les conclusions devraient être connues d'ici à la rentrée scolaire.