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«C’était ma deuxième famille» : l'aciériste Novasco est partiellement repris, plus de 500 licenciements au total

Mélina Facchin - Mis à jour le . 1 min
«C’était ma deuxième famille» : l'aciériste Novasco est partiellement repris, plus de 500 licenciements au total
«C’était ma deuxième famille» : l'aciériste Novasco est partiellement repris, plus de 500 licenciements au total © Jean-Christophe VERHAEGEN / AFP

Ce lundi, le tribunal de commerce de Strasbourg a validé la cession partielle de l'aciériste Novasco au consortium d'investisseurs mené par la PME "Métal Blanc". Seule l'usine de Dunkerque a été reprise, condamnant les trois autres à la liquidation judiciaire et entraînant le licenciement de 500 personnes.

La décision tant redoutée par les salariés de Novasco est finalement tombée ce lundi en fin d'après-midi. Le tribunal de commerce de Strasbourg valide la cession partielle de l'aciériste au consortium d'investisseurs mené par la PME "Métal Blanc". À la clé, une seule usine reprise : celle de Dunkerque. Les trois autres sont condamnées à la liquidation, plus de 500 licenciements au total. Europe 1 s'est rendue auprès des salariés du plus grand site de Novasco, à Hagondange en Moselle.

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Une réaction tardive de l'État ?

"On vient d’avoir un mail officiel du tribunal qui acte la cession à Métal Blanc", annonce Yann Amadoro, secrétaire CGT du CSE central de Novasco. Autour d’un feu de palettes et de pneus, les salariés de Novasco Hagondange le savaient, le craignaient et c’est désormais confirmé : leur usine centenaire ferme. 

Un coup de massue pour ces derniers. "Cette société m’a tout donné, c’était ma deuxième famille. On est écœurés, dégoûtés. 450 emplois supprimés. C’est quand même un patrimoine fort de la région qui s’en va", raconte Kader, 30 ans d’ancienneté. "Ça fait mal. Qu'est-ce que je vais faire maintenant ?", se questionne de son côté, Akram, qui a fait toute sa carrière dans l'entreprise. 

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Ce lundi matin, le ministre de l’Industrie Sébastien Martin a annoncé qu’il poursuivrait en Justice l’actuel actionnaire de Novasco : Greybull. Ce groupe britannique avait repris l’aciérie il y a un an à peine et n’a jamais investi les 90 millions d’euros promis. Mais l’État est accusé d'avoir réagi bien trop tard.

"Cela fait des mois qu’on sait que les gens de Greybull ne sont pas fiables. Ce n’est pas maintenant qu’on est liquidés qu’il faut dire ‘Ces gens là ne sont pas très très bien, on va les attaquer en Justice’ ! Cela nous fait doucement rigoler", estime Nicolas.

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Les syndicats promettent maintenant de se battre jusqu’au bout pour que les salariés licenciés obtiennent les meilleures conditions de départ possibles.